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EAN : 9782072786563
144 pages
Gallimard (04/10/2018)
3.55/5   19 notes
Résumé :
«Certains jours de chaleur, à la vue des herbes brûlées sous le soleil, ou dans les arbres dépouillés du cœur de l’hiver, dans les eaux scellées, je sens monter en moi quelque chose de déchirant, un sentiment de solitude. Alors, il peut m’arriver de parler aux poissons privés de parole. Je ne quitterai donc pas cette enfance, cette grande maison de l’enfance.
Comme autrefois, je pourrais danser sous le cerisier. Juste précipiter le temps. Attendre. Attendre ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Rien n'est plus émouvant que le parfum retrouvé d'une maison où nous avons grandi. Une campagne paisible, un jardin, une rivière coulant tout près et soudain, c'est la résurgence de l'enfance.
En poussant pour la première fois la porte de ”Chêne-Bleu”, Franck Maubert sait immédiatement qu'il achètera cette maison. Elle lui rappelle "le Paraclet", la maison première, celle des années douces. "Chêne-Bleu" deviendra ainsi le refuge, l'endroit où il pourra écrire mais aussi se blottir durant les jours sombres.

Comment grandir quand l'amour vous fait tellement défaut? A quoi se raccrocher en l'absence du père? D'abord recueilli par un couple à la campagne, le garçon prend des airs d'enfant sauvage, courant les bois, enjambant les ruisseaux. Puis c'est l'église qui le prend dans ses bras. L'enfant se laisse alors bercer par le regard bienveillant des statues. Il devient enfant de choeur car, dit-il, ”il fallait bien être l'enfant de quelqu'un”. Mais cette existence paisible s'interrompt brutalement. L'enfant est arraché à ce couple gentil pour être placé chez des grands-parents sévères. Là, plus de courses dans la campagne. Il s'agit de filer doux! Bientôt viendront les livres, compagnons des mercredis solitaires. Et l'amour des mots ne quittera plus Franck Maubert.
Quand, à 13 ans, sa mère vient le chercher pour vivre avec elle, c'est un enfant mutique et endurci qu'elle trouve. Et il est bien tard pour ces deux-là qui n'arriveront jamais à se parler. S'ouvrent alors les années parisiennes, le contraste entre la laideur de la banlieue qu'il faut retrouver chaque soir et les journées passées dans Paris, à arpenter les salles du Louvre.

Cette enfance meurtrie, cette jeunesse qui trouve refuge dans l'art et la littérature, Franck Maubert nous la conte avec infiniment de pudeur. Et de souvenirs en regrets, nous voyageons avec lui, délicatement, au fil de l'eau, remontant la rivière de son passé. Portés par une belle écriture classique, nous aimerions que le livre ne s'arrête jamais. Pourtant, certains passages nous bouleversent par leur sourde violence, comme cet ultime rendez-vous manqué entre la mère et le fils. Ces deux-là, c'est certain, auraient voulu s'aimer mais resteront à jamais étrangers l'un à l'autre. Histoire ordinaire d'un homme qui a surmonté les blessures inguérissables de l'enfance, "L'eau qui passe" est le récit d'un immense gâchis suivi d'une formidable résilience.
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Le narrateur - un historien d'art d'une cinquantaine d'années - est revenu vivre à “Chêne-Bleu”, la maison de son enfance, une maison construite en pleine nature, au bord de la rivière. Maison d'enfance, lieu de contemplation, de silence et d'écriture où il s'absorbe dans le spectacle de "l'eau qui passe", de la lumière qui change, des heures qui s'étirent, de la nature qui fourmille à bas bruit de vies multiples et discrètes.

Contemplation, silence, mémoire… Lui reviennent les souvenirs d'une enfance vécue loin de ses parents (un père mystérieusement “disparu”, une mère froide et non aimante qui ne le “récupère” qu'à l'adolescence), enfant de personne à qui personne ne s'intéresse, élevé tour à tour en famille d'accueil puis chez des grands-parents totalement indifférents, avant de retrouver sa mère - une parfaite étrangère et qui le restera. Des souvenirs que le narrateur nous confie peu à peu, par un dévoilement progressif, dans ce qui ressemble à une tentative de consolation offerte à son enfance abandonnée - “Qui se souviendra du petit garçon que j'étais ? Fermer les yeux et caresser son front, une caresse comme une larme qui descend le long d'une joue.”

Avec son écriture subtile, à fleur d'émotion et de rêve, Franck Maubert nous invite avec "L'eau qui passe" à un beau moment de partage où il raconte avec une tristesse d'une grande douceur l'intime d'une vie d'enfant construite dans la solitude - une solitude tempérée par la découverte de la culture, de la peinture et des livres -, dans le silence et dans une perpétuelle attente, à jamais déçue - “attendre comme j'attendrai longtemps un père qui n'est jamais venu. Attendre comme j'attendais la visite de ma mère.”

Un beau livre, mélancolique et tendre, d'un auteur que je ne connaissais pas et qui me donne envie de découvrir ses précédents romans.
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« Dans les rivières le temps se joue » lit-on dans les premières lignes de « L'eau qui passe ».

Franck Maubert, en hôte accueillant et discret, fait entrer le lecteur dans les pièces de sa maison où se glisse subrepticement sa douloureuse enfance.
À Chêne-Bleu, tout semble s'étirer dans la contemplation des buissons et des aulnes et de l'eau poissonneuse.
D'où vient cette eau qui passe sinon de cette enfance où brillait en amont sa rivière d'autrefois, où l'enfant gambadait dans les herbes ondoyantes de son petit Éden.
Traquant au bout de sa ligne les seules âmes aquatiques qui ne le trahissent pas, les seules consolantes et fidèles avec les quelques amis de sa première enfance, sa tendre famille d'accueil ou ce petit domaine du nom de Paraclet, c'est autant sur les pas de l'enfant malmené que de l'homme d'aujourd'hui qui contemple Cécile, déesse aux tresses de bois, que nous marchons sans bruit, nous faisant tout petit pour ne pas déranger.
Et ce livre déchirant, transfiguré par la nature splendide, par la caresse du vent, nous arrête au bord des larmes à chaque apparition de la mère silencieuse et au souffle sans passion, à chaque évocation de ce père attendu, et qui ne viendra pas.
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Le narrateur revient à la maison de Chêne-Bleu située dans le Loir-et-Cher.
Ici coule une rivière qu'il regarde par la fenêtre de la chambre du premier étage. En même temps qu'il contemple la statue de bois à qui il se confie, posée sur son chevet.
Lui revient aussi en mémoire " L'Aurore ", une sculpture de Camille Claudel, portrait enfantin qui le projette dans le passé, face à sa propre enfance, à sa recherche de l'amour maternel.
Le buste de la fillette immortalise l'enfance perdue, l'insouciance, la douceur et la sérénité que l'on égare au fil des années.

C'est aussi dans cette maison que se sont écoulés des jours heureux en compagnie d'Irmina et Anselm, des émigrés qui l'ont recueilli. Elle est Polonaise, il est Allemand. Tous deux ouvriers agricoles, qui plus est, des gens bons comme du bon pain.
L'enfant est en phase avec la nature, la rivière, les poissons, les fleurs et les nuages que l'auteur décrit merveilleusement bien.

" Des nuages courent dans le ciel assombri soudainement, ils élargissent l'immensité. Des yeux, je suis leur architecture élusive, leurs mouvements. Je m'y perds. Ils s'ajoutent les uns aux autres, se recomposent, se détachent. J'aime leur enchevêtrement, l'aléatoire qui les guide, ce hasard qui les assemble, les sépare, les réunit à nouveau. Comment résister aux formes d'une séduction facile, nées d'un tumulte accidentel ? " ( Citation )

" C'est ainsi que j'entrai en contact direct avec la nature, habité par un sentiment d'être primitif, persuadé que l'absence de parents était une chose positive. Et j'ai grandi avec le sentiment d'être mon propre enfant. Sans me poser de questions, j'ai habité la vie, vêtu de cette solitude que j'ai tout de suite adoptée. Plus tard, j'apprendrai qu'il n'y a de solitude que dans l'attente. " ( Citation )

Car c'est aussi le roman de l'attente, de la solitude, des interrogations. Pourquoi sa mère biologique l'a t-elle laissé ? Pourquoi chacun entretient le mystère et garde le silence à propos de son père ? Qui est-il ? Est-il vivant ou mort ?
Le narrateur grandit avec ces questions qui resteront longtemps sans réponses.
Il vit heureux jusqu'à sept ans, et puis un beau jour on vient l'arracher des bras de ses parents nourriciers pour l'emmener à la ville.

Le narrateur se découvre alors une passion et une échappatoire dans l'art.
Il garde en lui des blessures profondes à cause d'une mère qui ne lui a jamais prodigué la moindre tendresse et d'un père inconnu qui a disparu de la circulation. Ce père autour duquel gravite son questionnement.

" J'avais envie de savoir. Tout. Je voulais savoir, même s'il arrive un temps où l'on n'a plus envie d'être l'enfant de quelqu'un. " ( Citation )

" L'eau qui passe " est un excellent livre où chante tellement la poésie des mots sur fond de nature ensauvagée que la beauté des lieux se matérialise à nos yeux.
Et le temps s'écoule, au même rythme que l'eau de la rivière, charriant les non-dits, les souvenirs, exacerbant la colère et la souffrance intérieure, rouvrant les plaies, pour ne laisser que solitude et nostalgie à ce petit garçon devenu grand.

Franck Maubert signe dans un style classique une oeuvre magnifique avec des phrases émouvantes, des descriptions poétiques et théâtrales empreintes de mélancolie qui ne peuvent que nous marquer et s'imprimer en nous.









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Auteur de romans et d'essais dans le monde de l'art, Franck Maubert nous convie ici à un voyage vers son pays d'enfance.
Confié tout petit à un couple affectueux jusqu'à ses sept ans, il grandit au contact d'une nature qu'il décrit ici avec une sobriété vibrante. Arraché abruptement un jour à ce monde simple et campagnard par une mère sans affection, il découvre la ville impersonnelle et vit d'abord avec des grands-parents indifférents, avant de cohabiter avec cette mère si peu maternelle. La révélation de sa sensibilité artistique, des livres et de la culture, le rendra encore plus étranger à cette filiation privée d'amour.
Il y a aussi un mystère qui sous-tend toute son enfance : qui est son père ? Jamais celui-ci n'est évoqué dans la famille de sa mère, malgré les questions de l'auteur ; ce n'est que bien plus tard qu'il apprend que son père a été un truand associé à Mesrine. Et les bribes de contact qu'il aura plus tard avec ce père ne seront qu'un écho cruel à l'indifférence et à la haine sourde de sa mère - comme s'il ne représentait pour eux qu'un mauvais souvenir de leur rencontre passée.
Autour du lieu choisi et aimé du Chêne-Bleu d'où démarre ce récit (et où il nous ramène), Franck Maubert déploie une narration sobre et habitée dans ce roman sensible.
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critiques presse (2)
Bibliobs
17 décembre 2018
On est frappé par la force tranquille et la prose apaisée de "L'Eau qui passe", où Franck Maubert préfère exprimer sa gratitude que régler des comptes.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
LeFigaro
26 octobre 2018
Un homme se souvient de son enfance baladée et bucolique. Merveilleux. Voilà un roman d'une étrange beauté, d'un style admirablement classique. Les phrases ici et là caressent l'oreille et l'œil du lecteur. La douceur des mots, l'élégance de la forme n'ont d'égales que la brutalité de l'histoire, que l'âpreté du fond.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Le jour s'étire encore. Et chaque fois, à cette heure où je fixe le désert du ciel, quelque chose ressuscite, une douceur de vivre. Les iris s'agitent mollement sous la brise du soir. En fin d'été, à la lueur des photophores, leurs hampes ne seront plus que des sentinelles, ils auront cédé leur place aux cyclamens de Naples qui tapisseront de rose et de blanc les sous-bois. Avant eux, il y aura eu le ballet des ancolies, la mine fière des lupins et les roses qui me demandent tant d'attention. À quoi tiennent la puissance et l'enchantement d'un paysage, d'une œuvre ?
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J’ai tout de suite aimé cette maison au bord de la rivière et je l’ai choisie pour sa proximité immédiate de l’eau. Je savais que je l’habiterais à l’exclusion de tout autre lieu. Et que j’y écrirais. Du premier étage, une fenêtre regarde vers l’eau en contrebas. Rien qu’une fenêtre. La vue plonge. À cet endroit large, l’étendue prend l’allure calme d’un lac avant de creuser son lit et de s’élancer.

Dans les rivières le temps se joue. Le paysage se désole et se lit comme une carte. Sur les rives tout d’abord, où une brise agite des roseaux, se penchent les aulnes et s’élèvent les frênes. Une ligne de peupliers se dresse puis le cours tourne en douceur et se perd au lointain. En aval, on répare un barrage. L’eau continue à se vider et au fil des jours apparaissent les reliefs de ses fonds. Elle laisse un limon gras où déjà croît un duvet de verdure. Les bras morts, là où l’eau s’apaisait, leurs amas de branches et de troncs, de pierres et d’objets incongrus échoués, finissent par ressembler à un terrain vague. Traces de pattes d’oiseaux sur la vase mouillée. Sur les écueils de gravier, un filet suinte encore d’un trou d’argile. Des galets, des silex usés tentent de freiner son énergie. Au milieu l’eau se hâte, la chevelure des algues siffle. Elle se précipite et s’épuise, étincelante dans le poudroiement des vapeurs du matin, promesse d’une belle journée. Avec les travaux du barrage, le chant de la rivière a changé de timbre, plus allègre. Il y a cette chanson de Charles Trenet : « Quand tu reverras ta rivière, les prés et les bois d’alentour… et le banc vermoulu près du vieux mur de pierre… » Je ne savais à quel point j’y étais attaché. Je pouvais demeurer des heures dans la simple contemplation, à attendre l’apparition des fleurs de nénuphar, sous l’ardeur du soleil qui les tire vers le haut, les sauve du désastre de la part des ténèbres. Ma rivière d’enfant était mon Orénoque. Il me suffisait de traverser un champ de fenaison où sommeillaient des couleuvres pour l’atteindre. Je longeais ses bords, alerte rien ne pouvait m’arrêter. J’aurais pu craindre d’être englouti dans les remous de la roue du moulin derrière la maison. La peur de l’élément liquide, bouillonnant, s’éteignait lorsque je lançais ma ligne dans ses tourbillons. Il n’y avait alors plus que la menace de la force inconnue d’un carnassier à l’attaque. Je ne pensais pas finir dans la blancheur des écumes. L’attrait de la proie me faisait oublier la terreur des eaux. À cet âge où tout est possible, le risque ne compte pas. En m’installant à Chêne-Bleu, j’ai voulu retrouver la force de l’enfance. Il y a une tension à rester observer le vol des nuages glisser sur l’eau invisible. Le silence n’existe pas. La nature n’est jamais atone, même les jours où le soleil écrase tout et rompt le mystère des clairs-obscurs. Une simple vibration, une irisation de surface, un rien suffit. Un oiseau qui passe à tire-d’aile, des ombres qui s’allongent. Un souffle qui arrache une branche, les volutes du vent qui défont, diffusent, pénètrent le paysage. Des poussières flottent dans l’air qui prend une couleur. Une lumière qui s’étend, baigne, inonde, puis se retire brusquement aux premières ombres du crépuscule.

À tout instant se passe une action, même dans les buissons immobiles. Le trait bleu électrique d’un martin-pêcheur. Dans ce coin singulier, la nature n’est qu’un champ d’attraction si l’on a la sagesse de l’attention. Je m’y noie, je m’oublie, je m’y laisse absorber tout entier. Je me perds sur les chemins tortueux, humides même au creux de l’été. Certains jours de chaleur, à la vue des herbes brûlées sous le soleil, ou dans les arbres dépouillés du cœur de l’hiver, dans les eaux scellées, je sens monter en moi quelque chose de déchirant, un sentiment de solitude. Alors, il peut m’arriver de parler aux poissons privés de parole. Je ne quitterai donc pas cette enfance, cette grande maison de l’enfance.
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A quoi bon envisager l'avenir, s'y projeter ? Le présent, peuplé d'hier, me satisfait. Je m'en gave, mes visions sont éclatantes. Le temps s'immobilise. "Tout enfant, j'ai senti dans mon cœur deux sentiments contradictoires: l'horreur de la vie et l'extase de la vie". Ces mots de Baudelaire me poursuivent. Comme un sourire qui regrette, comme un regret qui sourit, je me cherche dans cette ambivalence, dans cette simultanéité, fasciné par la vie, relié à elle. Un malheur qui fleurit.
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Dans l'été, je marche sous les tilleuls, je me perds à travers le labyrinthe des buis. Je m'enivre des bouffées de glycine, doux vertige. Comme autrefois, je pourrais danser sous le cerisier, dans une ronde endiablée. Juste précipiter le temps. Attendre. Attendre comme j'attendais qu'Irmina rentre du Paraclet, le fameux Paraclet, où elle travaillait. Attendre comme j'attendrai longtemps un père qui n'est jamais venu. Attendre comme j'attendais la visite de ma mère.
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Cécile vit à mes côtés. Parfois je la tourne afin d'admirer son dos, la cambrure de ses reins joliment dessinée, ses fesses rondes juste comme il faut. Certains soirs où je sombre dans la tristesse, sa force, sa vitalité et sa beauté me tirent de mes pensées. J'en conviens, aucune objet, si harmonieux soit-il, ne remplacera un être vivant, une présence humaine. Je ne peux que me contenter de ses silences. Cécile ne parle pas, jamais elle ne s'emporte, ses rires n'emplissent pas la maison.
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