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Critique de Nastasia-B


Comme il est fréquent dans les recueils de nouvelles De Maupassant, on trouve ici des textes assez différents, quelque peu inégaux, qui n'ont pour ainsi dire pour seul point commun que d'être issus de la même main et d'avoir été composés autour d'une même période.
Ceci étant dit, j'affirme sans honte que Toine est l'un des recueils qui m'a le plus plu, pour ne pas dire CELUI qui m'a le plus plu.
Certaines nouvelles sont d'authentiques chef-d'oeuvres à mon goût, les sublimes perles dont on a tous un peu entendu parlé.
Il est vrai que d'autres sont beaucoup plus ordinaires mais demeurent très agréables.
La nouvelle titre Toine est une petite merveille, comme si souvent chez Maupassant. Un gros homme pansu tient un minuscule bistrot dans un minuscule village normand rural non loin de la mer. La gouaille sans pareille de l'homme, son fameux penchant pour le cognac, l'ambiance du troquet et de ses habitués ainsi que la femme acariâtre du père Toine sont dépeints avec un talent rare. Mais voilà, notre bon vivant, à force de trop bien vivre, va subir une attaque et se retrouver paralytique...
Le Père Mongilet, excellente également, est une nouvelle mouture des Dimanches D'Un Bourgeois de Paris avec un petit truc en plus qui la rend hilarante et tellement bien sentie. Un employé parisien, amoureux de sa ville dans son jus de bitume raconte ses expériences passées à la campagne, avec l'un de ses collègues, affublé d'une femme tout aussi radine et acariâtre que celle de Toine, mais avec une gouaille plus parisienne. Bref, un chef d'oeuvre.
Nos Anglais, qui est une autre nouvelle pleine d'ironie et de caustique sur les Anglais en villégiature dans une ville du sud française frise également des sommets. Maupassant nous y dresse un autre portrait collectif aux petits oignons, pas spécialement flatteur pour nos amis d'outre-Manche.
Je vous conseille également, dans la lignée adultérine qu'affectionne tant Guy de Maupassant les nouvelles suivantes : La Dot, le Lit 29, Bombard et La Confession.
Le recueil, comporte dix-huit nouvelles en tout et est, selon moi, je le répète, l'un de ses tout meilleurs. Il pourrait bien s'avérer idéal pour ceux qui souhaitent découvrir Maupassant sans jamais s'y être abandonnés, mais c'est là une considération qui m'est toute personnelle et fort subjective et qui, donc, ne signifie pas grand-chose, bien moins qu'un petit verre de fine dans l'estomac dilaté de Toine.
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