«
Une vie ». Il s'agit bien là de la narration d'
une vie : celle de Jeanne le Perthuis des Vauds, fille de bonne famille, de sa sortie du couvent du Sacré-Coeur – elle a dix-sept ans – aux vieux jours, enfin apaisée.
Une vie, certes, mais aussi et surtout, un mariage… raté… Un mariage avec Julien de Lamare , fils d'une noblesse déchue qui s'avèrera un piètre et brutal amant, ainsi qu'un mari infidèle et avare. Et bien pire encore…
Dans cette fin de XIXème siècle si prolixe – «
Une vie » a paru en 1883, la même année que «
Au bonheur des dames » de
Zola –
Maupassant nous livre son analyse de la noblesse de terre, dans sa Normandie si chère. Une noblesse à l'image du climat de la région, jamais ni chaud ni froid : bon.
Autour du Baron
Simon-Jacques le Perthuis des Vauds ; on voit évoluer domestiques, journaliers, paysans, tous croqués avec une grande justesse. Et le Curé ? Peut-être un peu caricatural, mais en même temps tellement vrai !
Enfin, et c'est devenu un lieu commun : la Nature, véritable personnage du roman, magnifiée par la plume si belle de l'auteur.
Je persiste et je signe ( et pas seulement pour faire plaisir à Nastasiabuergo qui partage mes origines normandes et un goût certain pour
Maupassant ) :
Maupassant, n'est pas du « sous-
Zola campagnard » ; c'est du grand ! du très grand !