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Critique de PauseEarlGrey


Armistead Maupin ne m'a pas déçue

Pour tout vous dire, j'avais tellement apprécié Les Chroniques de San Francisco de cet auteur que je n'étais vraiment pas sûre d'apprécier ce roman. Je m'étais attachée à sa façon d'écrire, à l'organisation dynamique de son récit et bien évidemment aux personnages. J'ai pensé que ça allait clairement me manquer dans cette nouvelle lecture…. et en fait, pas du tout. Gabriel Noone est un écrivain ayant écrit des chroniques pour la radio et, étrangement, les chroniques de Noone ressemblent drôlement aux chroniques de San Francisco de Maupin. J'avais donc très souvent l'impression, clairement recherchée par l'auteur, qu'il se mettait lui même en scène avec ses Chroniques. Sur ce compte-là, au final, je n'étais pas si dépaysée.

En plus de ça, j'ai retrouvé la plume fraîche et fluide de Maupin, sa façon de parler assez directe et parfois aussi assez crue mais qui fait toujours sourire ou en tout cas montre toujours de l'espoir dans les situations les plus terribles et qui pourraient nous faire pleurer comme une madeleine avec un autre auteur. Dès les premières pages, j'ai adoré me replonger dans l'univers de Maupin, même s'il était un peu différent du précédent (à quelques détails près).

L'histoire dans l'histoire

Justement, cet effet de mise en abîme m'a vraiment fait bizarre quelque fois et j'ai eu énormément de mal à séparer la fiction, de l'autre fiction et du réel. Pour résumer, on a deux histoires (voire plus) : les chroniques de Gabriel Noone (qui ressemblent aux Chroniques de San Francisco pour ceux qui ne suivent déjà plus), l'histoire de Gabriel Noone racontée par Gabriel Noone (en gros, enjolivée, romancée, améliorée, transformée, rayez la mention inutile), la vie-réalité de Gabriel Noone, et la réalité de Maupin (le véritable auteur, suivez !). Autant dire que parfois, il m'arrivait de carrément me mélanger les saucisses et de penser à un personnage des Chroniques de San Francisco alors qu'il s'agissait d'un personnage de la chronique de Noone. Pour ajouter du piment à ses fidèles lecteurs, l'employée de Gabriel Noone a pour parent un couple de lesbiennes clairement issue des Chroniques de San Francisco.

Pour autant, ça m'a plutôt fait sourire que regretter ma lecture car même si les allusions s'embrouillaient un peu, j'ai trouvé que cela servait complètement le récit et le personnage de Gabriel Noone. Son compagnon et mari lui dit même au début qu'il n'arrive pas à séparer la fiction de la réalité car il est toujours en train d'améliorer les faits pour qu'ils soient racontés en tant qu'histoire. Au final, Maupin prévient le lecteur qu'il va ....https://pauseearlgreyblog.wordpress.com/2016/06/01/une-voix-dans-la-nuit-armistead-maupin-aussi-agreable-quintrigant/
Lien : https://pauseearlgreyblog.wo..
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