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Jess est parti et Gabriel s'ennuie. Pourtant le succès est là : émission radio plébiscitée et livres au sommet. Mais rien ne remplace l'absence, le silence. Gabriel s'accroche et espère que Jess va revenir mais rien n'y fait. Il doit être devenu trop âgé ou trop désespéré pour encore y croire.
Son quotidien et son intérêt vont se modifier quand un jeune lecteur, Pete, va prendre contact avec lui. Hospitalisé, Pete est atteint d'une grave maladie et a écrit un livre sur son lourd passé.
C'est un bouquin dans lequel j'ai eu beaucoup de peine à entrer, le début ne m'a guère emballé, voire presque rebuté. Mais très vite lorsque Pete entre en scène l'intérêt reprend de la vigueur. Un n'a pas de père, l'autre pas de fils, aussi Gabriel adopte téléphoniquement Pete. Mais très vite Armistead Maupin va semer le doute dans nos têtes.
C'est un livre très surprenant et très émouvant, doté d'une grande sensibilité, à cheval entre réalité et fiction. Il convient de le lire jusqu'au bout pour en apprécier toute la saveur.
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Armistead Maupin nous livre ici un livre très prenant et particulièrement troublant. le protagoniste Gabriel Noone, homosexuel et célèbre séduit chaque soir des milliers d'auditeurs. Ce qui ne l'empêche pas de souffrir lorsque son compagnon Jess, le quitte. Accablé de désespoir il va remonter la pente grâce à un adolescent de treize ans. Cet adolescent, Pete est lui brisé par le sida après avoir vécu une enfance traumatisante auprès de parents qui le violaient et abusaient de lui.

Débute alors une très belle amitié entre ces deux personnages. Une amitié qui touche facilement les lecteurs même si elle ne se passe qu'au téléphone. Grâce à ces coups de fil, ils s'entraident mutuellement. On a tous besoin d'une oreille attentive à qui se confier. Mais ici, cela va plus loin car Pete voit en Gabriel le père qu'il n'a jamais eu.

Et, alors que l'on pense que l'on va suivre une amitié et rien d'autre, Armistead Maupin débute une intrigue très intéressante où l'on finit par perdre le sens des choses : Où est la vérité et où est la fiction ? L'auteur nous met face à des questions subites et l'intrigue devient troublante… Et si tout ce que l'on croyait vrai était faux ? Je ne peux malheureusement pas vous en dire plus sans finir par dévoiler trop de choses… Mais c'est un livre sublime qui touche, qui trouble, qui passionne… un livre avec des thèmes graves qui ne peut que faire passer des émotions.

En revanche, je reste sur ma fin concernant le dénouement.. J'ai l'impression qu'il faut l'interpréter à sa manière et de ce fait, je suis un peu déçue. Si quelqu'un l'a comprise, je ne suis pas contre à l'idée que l'on m'explique. .

Pour en venir aux personnages, ils sont tous très attachants. Les flash-back concernant le passé du protagoniste permettent d'en savoir plus sur lui et ils sont toujours bien placés dans le roman. On reconnaît là le bon travail de l'auteur. D'ailleurs, j'avais tenté de lire Les chroniques de San Francisco il y a plusieurs années mais je n'avais que peu accroché et, d'avoir lu ce livre du même auteur me donne envie de réessayer ces chroniques à l'occasion.

Une voix dans la nuit est un roman marquant à découvrir.
Lien : http://audreyreadings.wordpr..
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Ce livre n'a rien à voir avec le ton hilarant des Chroniques de San Francisco qui ont apporté à leur auteur une notoriété mondiale. Bien qu'il soit difficile de démêler les fils de la fiction et de la biographie, le lecteur se doute que ce titre est le plus personnel des romans d'Armistead Maupin. le narrateur-auteur parle de la difficulté à parler avec son père de son homosexualité, du désarroi causé par la rupture avec son petit ami et aussi d'un besoin de se sentir père!
Comme le narrateur, Armistead a animé des chroniques radio et c'est là le point de départ du roman puisqu'un jeune auditeur va prendre contact avec le narrateur! Les deux personnages semblent dépendants l'un de l'autre mais Armistead Maupin a choisi de laisser planer sur le personnage du jeune auditeur une part de mystère qui fait toute la force de ce livre. L'imagination peut parfois suffire à combler un manque! Une belle histoire que l'on quitte avec un pincement au coeur!
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Armistead Maupin n'est pas seulement l'auteur des fameuses « Chroniques de San Francisco ».
« Une voix dans la nuit » est un roman à supense dans lequel Gabriel Noon, célèbre auteur de feuilletons-radio, se trouve confronté au pouvoir d'illusion de la fiction, pour de vrai, par le biais d'un mystérieux jeune correspondant téléphonique…
Impossible de rien raconter sans dévoiler le noeud de l'histoire. Fiction et réalité se télescopent avec bonheur, dans un roman drôle, malin, diablement intrigant. Chaudement recommandé
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Je connaissais Maupin également avec ses célèbres Chroniques de San Francisco.

Tout d'abord, j'ai découvert avec plaisir ce roman (à noter qu'il était classé dans la catégorie "Policier" de ma bibliothèque de quartier), tout en profondeur, suspense, et authenticité.

Ensuite, même si la fin surprend, elle ne m'a pas laissée sur ma faim (!), bien au contraire. Elles (entendez par là l'histoire ET la fin de l'histoire) poussent à réfléchir, à gratter un peu, à revenir sur ce que l'auteur a écrit au début du livre, à repenser l'histoire d'un autre point de vue... La fiction et la réalité sont des cartes très présentes, très entremêlées, mais qui ne laissent pas indifférentes. Un grand pan de ce roman est d'ailleurs autobiographique, s'il on en croit les informations glanées sur le Net.

Enfin, j'aime beaucoup le style d'écriture de Maupin, toujours juste, toujours adéquat à la situation, et donc à lire sans hésitation !
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Pour moi, ce livre est une totale réussite. Au départ, en commençant à lire, je me suis dit que j'étais tombé sur un de ces livres larmoyant pour qui l'amour est plus fort que tout et résouds bien des problèmes. Et puis, le doute s'installe. L'auteur nous fait douter sur la véracité des faits.

Gabriel Noone, auteur et animateur de radio, séparé tout récemment de Jess, son ami, déprime et se mets à entretenir une conversation téléphonique avec un jeune garçon, Pete. Celui-ci a écrit un livre retraçant son lourd passé de victime de pédophilie. Étant fan de Gabriel, il tient à lui parler tout en sachant qu'il risque de mourir à tout moment du sida. Gabriel et Pete se prennent rapidement d'affection mais Jess instille le doute. Et si Pete était un imposteur ? Si il n'était pas un petit garçon ? S'il n'était autre que sa mère adoptive ? En fait, personne n'a jamais vraiment vu Pete en chair et en os, même l'éditeur qui est prêt à publier son livre.

J'ai adoré ce livre qui est au final un livre de suspense. On se met à douter nous aussi. En y repensant, la scène de l'avion me paraît plus importante que je ne le pensais au moment où je le lisais. C'est le genre de livre, qui une fois refermé, nous fait nous poser pleins de questions. Je le redis, c'est une totale réussite.

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San Francisco, Gabriel Noone est un présentateur radio vedette. Chaque soir, il raconte sous forme de feuilletons la vie d'homosexuels librement inspirée de son quotidien. Il vit mal la demande d'un break de son compagnon Jess. Jess dont il est amoureux et dont il combat avec lui sa séropositivité. Cette demande arrive alors qu'il a la cinquantaine et entraîne pour lui une déprime. C'est dans ce contexte, que lui parvient un manuscrit écrit par un enfant, Pete. Il y relate sa maltraitance. Touché Gabriel va retrouver un élan de vie grâce à des échanges téléphoniques avec Pete.

Qui est Pete ? Est-ce son histoire ? Existe-t-il ? Au fur et à mesure de son enquête, Gabriel se pose des questions et refait surface. En même temps, cela fait remonter en lui des périodes de sa vie et des homosexuels américains adolescents dans les années 50-60.

Un excellent roman qui n'est pas dans la veine des Chroniques de San Francisco au niveau du ton mais qui montre combien l'auteur est créatif.
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Armistead Maupin ne m'a pas déçue

Pour tout vous dire, j'avais tellement apprécié Les Chroniques de San Francisco de cet auteur que je n'étais vraiment pas sûre d'apprécier ce roman. Je m'étais attachée à sa façon d'écrire, à l'organisation dynamique de son récit et bien évidemment aux personnages. J'ai pensé que ça allait clairement me manquer dans cette nouvelle lecture…. et en fait, pas du tout. Gabriel Noone est un écrivain ayant écrit des chroniques pour la radio et, étrangement, les chroniques de Noone ressemblent drôlement aux chroniques de San Francisco de Maupin. J'avais donc très souvent l'impression, clairement recherchée par l'auteur, qu'il se mettait lui même en scène avec ses Chroniques. Sur ce compte-là, au final, je n'étais pas si dépaysée.

En plus de ça, j'ai retrouvé la plume fraîche et fluide de Maupin, sa façon de parler assez directe et parfois aussi assez crue mais qui fait toujours sourire ou en tout cas montre toujours de l'espoir dans les situations les plus terribles et qui pourraient nous faire pleurer comme une madeleine avec un autre auteur. Dès les premières pages, j'ai adoré me replonger dans l'univers de Maupin, même s'il était un peu différent du précédent (à quelques détails près).

L'histoire dans l'histoire

Justement, cet effet de mise en abîme m'a vraiment fait bizarre quelque fois et j'ai eu énormément de mal à séparer la fiction, de l'autre fiction et du réel. Pour résumer, on a deux histoires (voire plus) : les chroniques de Gabriel Noone (qui ressemblent aux Chroniques de San Francisco pour ceux qui ne suivent déjà plus), l'histoire de Gabriel Noone racontée par Gabriel Noone (en gros, enjolivée, romancée, améliorée, transformée, rayez la mention inutile), la vie-réalité de Gabriel Noone, et la réalité de Maupin (le véritable auteur, suivez !). Autant dire que parfois, il m'arrivait de carrément me mélanger les saucisses et de penser à un personnage des Chroniques de San Francisco alors qu'il s'agissait d'un personnage de la chronique de Noone. Pour ajouter du piment à ses fidèles lecteurs, l'employée de Gabriel Noone a pour parent un couple de lesbiennes clairement issue des Chroniques de San Francisco.

Pour autant, ça m'a plutôt fait sourire que regretter ma lecture car même si les allusions s'embrouillaient un peu, j'ai trouvé que cela servait complètement le récit et le personnage de Gabriel Noone. Son compagnon et mari lui dit même au début qu'il n'arrive pas à séparer la fiction de la réalité car il est toujours en train d'améliorer les faits pour qu'ils soient racontés en tant qu'histoire. Au final, Maupin prévient le lecteur qu'il va ....https://pauseearlgreyblog.wordpress.com/2016/06/01/une-voix-dans-la-nuit-armistead-maupin-aussi-agreable-quintrigant/
Lien : https://pauseearlgreyblog.wo..
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un livre qui à l'apparence d'un thriller ou un auteur d'émission radiophonique ce lie d'amitié avec un enfant , tres prenant , on ne le lache pas attendant que gabriel c'est l'auteur rencontre pete , et l'emotion et amené par petite touche par exemple quand on a des informations sur le calvaire qu'à vécu l'enfant
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Armistead Maupin, écrivain américain et ouvertement homosexuel, est surtout connu pour sa saga Les chroniques de San Francisco (Tales of the City en VO). En 2000, il publiait un roman atypique : Une voix dans la nuit (The Night Listener).

A San Francisco, Gabriel Noone, célèbre écrivain et animateur radio, est dans une mauvaise passe. Son compagnon de dix ans, Jess, vient de le quitter. Alors qu'il se débat dans les affres de ce chagrin d'amour, il entame une relation téléphonique un peu particulière avec un jeune garçon de treize ans. Ce dernier, qui voue un véritable culte à Gabriel, lui fait parvenir un manuscrit bouleversant. Victime de ses parents, maltraité, recueilli par une psychologue de Milwaukee, atteint du sida et en phase terminale de la maladie, Pete devient pour Gabriel une sorte de fils par procuration. Cependant, au fil de leur discussion le doute s'insinue : Pete existe-t-il vraiment ou n'est-il que le fruit de l'imagination de quelqu'un d'autre ?

Le roman est prenant et passionnant mais il prend encore plus de profondeur quand on sait que l'histoire est inspirée de celle qu'Armistead Maupin a réellement vécu lors de l'affaire "Anthony Godby Johnson". le personnage de Gabriel Noone est très fortement autobiographique, tout comme l'évolution de ses relations avec son père d'une part, et avec son ex-compagnon Jess d'autre part. Même si ce n'est pas le coeur du récit, j'ai apprécié les réflexions de Gabriel sur sa rupture avec Jess et sa façon de ne pas l'accepter.

On note également quelques allusions sympathiques aux Chroniques de San Francisco, la plus remarquable étant la présence dans l'entourage de Gabriel d'Anna, qui évoque son frère jumeau Edgar et sa mère DeDe Halcyon qui partage toujours sa vie avec D'orothea.

La relation entre Gabriel et Pete est incroyable, dans tous les sens du terme. C'est sur ce duo improbable que repose le récit qui nous permet de suivre l'évolution de leur relation et le chemin emprunté par Gabriel, de la curiosité jusqu'au doute. il est parfois difficile de croire à la véracité des événements que nous raconte Armistead Maupin et tout l'un des intérêts de ce roman est justement de faire le tri entre la réalité et la fiction, et ceci avec deux niveaux de lecture : dans l'histoire elle-même, et en tant que récit autobiographique.

J'avais été conquis par ma première lecture il y a quelques années et cette deuxième lecture ne m'a pas déçu. Entre le thriller psychologique et l'auto-biographie déguisée, c'est un livre très fort sur les relations humaines, sur le mensonge, sur le couple et sur la paternité. C'est l'un des livres qui m'a le plus marqué, l'un de ceux qui j'emmènerais avec moi sur une île déserte.
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