Roman psychologique parfaitement maîtrisé,
Ma Cousine Rachel m'a tenu éveillée une longue soirée. Si Philip, le narrateur, est parfois agaçant avec ses grands sentiments et ses élans romanesques irréfléchis, Rachel est en revanche absolument fascinante. Mes sentiments vis-à-vis d'elle n'ont cessé de varier au fil des pages. Est-elle impulsive ou calculatrice ? Sincère ou manipulatrice ? Bienveillante ou machiavélique ? Un chapitre, convaincue de sa culpabilité, le suivant, persuadée de son innocence, je m'accusais sans cesse d'être une lectrice trop méfiante ou alors trop naïve, et finalement à peine plus clairvoyante que Philip...
Daphné du Maurier maintient le suspens jusqu'à la fin faisant de Rachel un personnage aussi insaisissable et mystérieux que le fantôme de
Rebecca.
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