Sans doute un des romans les plus perturbants que j'aie jamais lus…
J'avais découvert
Daphné du Maurier avec
Rebecca (possiblement mon roman favori). Avec
Ma cousine Rachel, elle nous offre une intrigue assez différente où l'on retrouve cependant plusieurs éléments communs : un narrateur un peu trop naïf, une femme vénéneuse et intrigante jusqu'au bout, un vieux manoir — et surtout, une plume magnifique, juste, qui sait maintenir le suspens.
Sur le moment, la lecture du roman m'a assez lassé. Il y a pas mal de longueurs, notamment au moment de la visite de Rachel ; néanmoins, ces incommodités se sont largement compensées par une fin extraordinaire et obsédante qui saura mettre le lecteur sur la piste, sans trop en dire.
Quant aux personnages, je peux évidemment saluer Rachel, le plus réussi du roman : une figure ambiguë jusqu'au bout. Philip, le narrateur, tantôt attachant et tantôt exaspérant avec ses a priori à deux balles, est également intéressant. Sans oublier les personnages secondaires (Louise, Rainaldi…) qui, chacun à leur manière, rendent ce roman encore plus profond.
En résumé, bien qu'il tourne parfois en rond, ce roman est à mes yeux excellent et ne fait que confirmer que
Daphné du Maurier est une extraordinaire conteuse d'histoires.