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Critique de umezzu


Cela fait quelques années que je n'attends plus les nouveaux Peter May avec impatience. Celui-ci paraît en français en 2019, mais a été écrit il y a presque quarante ans.
Lorsqu'un éditeur ressort un ouvrage précédent qui était passé inaperçu, c'est que, primo, l'auteur est devenu rentable, deuxio, le temps ne doit pas avoir trop affecté son contenu. Cela peut marcher – je pense notamment au Scandale Modigliani de Ken Follett -, mais souvent cette pratique déçoit.
C'est le cas ici. Même si l'éditeur, et May lui-même, voient un lien temporel entre ce suspense sur un homme politique britannique agissant à Bruxelles en période électorale britannique dans les méandres de la Commission Européenne et l'actuel attentisme face au Brexit, objectivement il n'y a pas grand-chose de commun.
Le jeune May avait conçu une enquête policière, sur fond de turpitudes politico-financières, menée par Neil Bannermann, un journaliste écossais dynamique. Dans ses notes finales, May rappelle qu'il était à l'époque lui-aussi journaliste en Écosse. Toute ressemblance du personnage de fiction avec l'auteur, désormais installé dans le Lot, ne doit donc rien au hasard.
L'intrigue est assez simple, les développements financiers sensément complexes sont basiques, les rebondissements sont peu emballants… May a fait bien mieux plus tard pour resserrer son récit et y apporter plus d'action.
D'autant que si vous achetez le livre pour découvrir les arcanes de la Commission, comme on pouvait visiter les îles Hébrides dans sa trilogie, vous serez déçu. L'ouvrage ne développe quasiment rien sur ce point, mis à part la façon dont les points-presse sont organisés, et le tour dans Bruxelles sera limité. La Belgique vue par May manque de couleurs.
La meilleure partie du récit est à trouver dans la Petite fille du titre et dans les relations qui se développent entre Neil, le journaliste, et Tania, la petite fille autiste, fermée sur elle-même, mais qui, par bribes, se lâche avec cet adulte, qui s'y attache.
Sauf à être un(e) inconditionel(le) de l'écrivain écossais, on peut passer son tour sans lire ce petit roman policier.
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