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Ariane Bataille (Traducteur)
EAN : 9782330179007
432 pages
Actes Sud (04/10/2023)
3.65/5   232 notes
Résumé :
Bruxelles, 1979. Alors que Neil Bannerman, un journaliste d’investigation envoyé par le Edinburgh Post, découvre les us et protocoles de la jeune Communauté européenne, un homme d’un tout autre calibre arrive lui aussi du Royaume-Uni. Ancien combattant des forces armées britanniques, Kale est devenu un tueur professionnel redoutable et s’il a rejoint le continent c’est pour une exécution. Un crime qui serait parfait si une étrange petite fille, incapable de parler n... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (31) Voir plus Ajouter une critique
3,65

sur 232 notes
1979. Les élections générales britanniques vont bientôt avoir lieu. Pour couvrir les événements et les trucs croustillants autour de la CEE, Neil Bannerman, journaliste au Edinburgh Post, est envoyé à Bruxelles, pour quelques semaines, par son rédacteur en chef. Là-bas, il sera logé chez Tim Slate, correspondant à la CEE, visiblement peu enthousiasmé par cette co-location et qui le somme de ne surtout pas se mêler de ses affaires. Outre d'anciens collègues qu'il aurait préféré éviter, Bannerman croise Robert Gryffe, le ministre d'État aux Affaires Étrangères, pressenti pour exercer de plus hautes responsabilités si le gouvernement remportait les élections. Une rencontre et une co-location furtives puisque les deux hommes vont se faire tuer. Ou "s'entre-tuer" selon la police qui veut étouffer cette sombre histoire afin de ne pas faire de remous en ces temps si décisifs. Un crime presque parfait si Tania, la fille autiste De Robert, n'avait pas assisté aux meurtres et si Neil, journaliste tenace, ne croyait pas un seul instant aux suppositions de la police...

Paru tout dernièrement, "La petite fille qui en savait trop" n'est pas le dernier roman écrit par Peter May mais son troisième. Alors jeune reporter, âgé de 25 ans, au bureau de Glasgow du quotidien The Scotsman, le journaliste entreprend l'écriture de ce roman qui passera quasiment inaperçu lors de sa première parution. L'auteur nous emmène cette fois-ci à Bruxelles, en 1979, année des élections britanniques dont le résultat aura grande influence sur l'avenir de la Communauté Européenne, à savoir si le Royaume Uni, désormais sous la coupe de Thatcher, entrera ou pas dans l'Union. Au coeur de ce roman, complots politiques, hommes véreux ou avides de pouvoir, manigances, chantage, arrangements douteux, assassinats de sang froid... Un tableau bien noir dans une ville déjà bien grise où l'on fait la connaissance de Kale, un tueur à gages envoyé à Bruxelles pour liquider un Ministre et un journaliste, et de Neil Bannerman qui va se retrouver, par hasard, au coeur de cette sombre histoire. Rien de tel que la curiosité d'un journaliste pour démêler le vrai du faux. Ce roman fouillé et rondement mené, à l'ambiance particulièrement noire, au contexte politique captivant et aux personnages finalement peu sympathiques, se révèle tout aussi original que passionnant.
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Si l'on m'avait caché le nom de l'auteur , je n'aurais pas deviné qu'il s'agissait de Peter May...Et pour cause !
On y voit très peu l'Ecosse , tout se passe en Belgique. La nature y est quasiment absente et n'a pas les envolées poétiques de "L'île des chasseurs d'oiseaux"et l'ensemble est plus passe-partout, moins personnel mais plus romantique...
Dans une "note au lecteur" placée au début et une post face, Peter May nous explique qu'il s'agit de son troisième roman, sorti en 1981 , écrit il y a donc près de quarante ans, alors qu'il était journaliste à Glasgow. Une republication, donc...
En nous offrant ce retour dans son passé créatif, Peter May, nous montre tout le chemin parcouru depuis, toute l'originalité, la "patte" personnelle qu'il a acquis au cours des années. Et c'est réjouissant de voir cela, car ça montre que le travail paie.
Mais pour tous ceux (dont je fais partie...) qui recherchent le côté rugueux des Iles écossaises battues par les éléments, ils seront un peu frustrés du manque de tempêtes, ciels menaçants, mer aux éclats argentés ...
Il est ici question d'un journaliste ( écossais), envoyé par sa rédaction à Bruxelles, devant partager un appartement de fonction avec un autre journaliste et sa fille autiste. Quand un double meurtre frappe ce colocataire et un homme politique (appelé à devenir peut- être un jour, premier ministre anglais) Neil Bannerman est donc aux premières loges pour enquêter et pondre un sacré article, d'autant que la petite fille a tout vu .
L'affaire est très vite étouffée par le gouvernement, notre journaliste ne peut compter que sur une poignée de personnes :un commissaire , un collègue fatigué et "rageux " et sur le dessin précis qu'a fait la petite fille, d'un" homme sans visage" ( le titre original du livre) .
Aucun temps mort, bourré d'action, mais parsemés de petits moments sensibles , "La petite fille qui en savait trop" est un roman très agréable , le troisième dans la très grande carrière de Monsieur Peter May...

Challenge mauvais genres.

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Cela fait quelques années que je n'attends plus les nouveaux Peter May avec impatience. Celui-ci paraît en français en 2019, mais a été écrit il y a presque quarante ans.
Lorsqu'un éditeur ressort un ouvrage précédent qui était passé inaperçu, c'est que, primo, l'auteur est devenu rentable, deuxio, le temps ne doit pas avoir trop affecté son contenu. Cela peut marcher – je pense notamment au Scandale Modigliani de Ken Follett -, mais souvent cette pratique déçoit.
C'est le cas ici. Même si l'éditeur, et May lui-même, voient un lien temporel entre ce suspense sur un homme politique britannique agissant à Bruxelles en période électorale britannique dans les méandres de la Commission Européenne et l'actuel attentisme face au Brexit, objectivement il n'y a pas grand-chose de commun.
Le jeune May avait conçu une enquête policière, sur fond de turpitudes politico-financières, menée par Neil Bannermann, un journaliste écossais dynamique. Dans ses notes finales, May rappelle qu'il était à l'époque lui-aussi journaliste en Écosse. Toute ressemblance du personnage de fiction avec l'auteur, désormais installé dans le Lot, ne doit donc rien au hasard.
L'intrigue est assez simple, les développements financiers sensément complexes sont basiques, les rebondissements sont peu emballants… May a fait bien mieux plus tard pour resserrer son récit et y apporter plus d'action.
D'autant que si vous achetez le livre pour découvrir les arcanes de la Commission, comme on pouvait visiter les îles Hébrides dans sa trilogie, vous serez déçu. L'ouvrage ne développe quasiment rien sur ce point, mis à part la façon dont les points-presse sont organisés, et le tour dans Bruxelles sera limité. La Belgique vue par May manque de couleurs.
La meilleure partie du récit est à trouver dans la Petite fille du titre et dans les relations qui se développent entre Neil, le journaliste, et Tania, la petite fille autiste, fermée sur elle-même, mais qui, par bribes, se lâche avec cet adulte, qui s'y attache.
Sauf à être un(e) inconditionel(le) de l'écrivain écossais, on peut passer son tour sans lire ce petit roman policier.
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Un journaliste en juste chevalier pour pourfendre les agissements illégaux dans les milieux politiques et financiers, jusqu'aux crimes commandités sans scrupules par des hommes en gants blancs.
Des méthodes professionnelles sans éthique dans le monde âpre de l'information.
Et la note sentimentale apportée par une petite fille fragile et une jeune femme amoureuse.

J'ai connu Peter May plus inspiré. Je le trouve magistral dans les romans de société, et cet intermède vers le thriller policier/espionnage ne m'a pas convaincue.
Si on s'attache ici simplement au pitch, l'ensemble ferait un excellent film d'action. Mais sur papier, les personnages peu travaillés restent dans leur rôle sans devenir attachants, et on va de clichés en clichés: individus fragilisés par leur histoire personnelle, éreintés par la perte de leurs convictions, fatigués par la vie, les désillusions et l'alcool...

L'auteur met en situation la cupidité et les pires méfaits commis au nom de l'argent, du pouvoir, et de la politique, jusqu'aux plus hauts cercles des Etats. Il dénonce aussi un journalisme de requins au détriment d'investigation. On ne peut qu'être en accord mais rien de nouveau sur la planète...

Un roman noir qui se lit aisément mais qui manque décidément de "peps". C'est encore la post-face, sur le travail de romancier dans un contexte social qui a le plus retenu mon attention.
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Les meurtres auraient pu être parfaits si une petite fille n'avait pas assisté à la scène…. Mais celle-ci est autiste, donc il est bien difficile d'obtenir des informations. le seul moyen pour elle de s'exprimer est le dessin. le journaliste Neil Bannerman veut découvrir le fin mot de l'histoire alors que les autorités belges et britanniques veulent étouffer cette affaire qui est sous fond politique.

Ce roman est republié aujourd'hui, il l'avait été pour la première fois en 1981. Peter May est un maitre du suspense. Ce thriller politique est palpitant et m'a fait passer un très bon moment.
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critiques presse (1)
LeDevoir
15 juillet 2019
Peter May sait de quoi il parle — il était journaliste avant de se mettre à écrire des romans — et il en parle efficacement dans une écriture à la fois vive, juste et colorée bien rendue par la traductrice.
Lire la critique sur le site : LeDevoir
Citations et extraits (43) Voir plus Ajouter une citation
- Vous n'avez rien mangé de la journée. Vous avez passé plusieurs heures dans une maison glaciale. Vous avez des lacérations sur le visage et la jambe. Vous avez inhalé un gaz toxique ou semi- toxique, puis couru environ deux kilomètres sous une température inférieure à zéro avant de tomber dans un cours d'eau à moitié gelé. Vous êtes fort comme un boeuf, monsieur Bannerman !
Bannerman haussa un sourcil ironique.
- On nous élève à la dure en Ecosse.
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On ne peut pas avancer dans la vie en s'attendant qu'elle soit juste. Dieu, s'il existe, devait avoir la tête ailleurs le jour où il nous a mis sur cette planète, ou alors il joue à des échecs célestes dont nous sommes des pions qu'on peut facilement sacrifier sur le grand échiquier de l'univers, qu'on trouve ça juste ou pas. On peut parler de bien et de mal, même si c'est différent pour chacun de nous... Mais rien n'est juste.
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Un vendeur de journaux se tenait debout sous l'auvent du Café Auguste, un paquet de quotidiens du soir sous le bras. Il n'avait pas besoin de crier. Les affaires marchaient bien. Les nouvelles étaient mauvaises. Elles continuaient à parler de la tuerie et du dessin de la petite fille. Après dîner, chacun dans sa petite boîte aimait bien lire les horreurs de la vie, confortablement installé dans un fauteuil devant un bon feu. Tant que ça ne le touchait pas directement.
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Bizarre, pensa-t-il, comme on ne se sent pas plus anonyme dans la rue animée d'une cité étrangère que dans sa propre ville. C'étaient partout les mêmes visages. Les mêmes gens inconnus vivant les mêmes existences dans lesquelles on ne jouait aucun rôle.
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Il appartenait à ces deux pour cent qui possèdent quatre-vingt-quinze pour cent de la richesse mondiale.Qui vivent dans des bulles pour milliardaires, se déplacent en jet privé, séjournent dans des suites et des propriétés somptueuses. qui apparaissent en couverture des magazines branchés, dînent avec les têtes couronnées, partent en safari avec des stars de cinéma. On ne les voit jamais sans une femme superbe à leur côté.
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Videos de Peter May (49) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Peter May
À l'occasion de la 20ème édition du festival "Quais du Polar" à Lyon, Peter May vous présente son ouvrage "Tempête sur Kinlochleven" aux éditions Rouergue Noir.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/3037724/peter-may-tempete-sur-kinlochleven
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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