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Critique de marina53


Le terrier, c'est ici que vivent Eine, son petit frère, Jung, et leur Maman. Dans l'obscurité, isolés et coupés de tout, aussi bien du soleil qui pourrait leur brûler la peau que des humains, ces êtres si différents d'eux. le seul contact est Aleph, le père protecteur qui leur apporte de quoi manger et boire, qui s'occupe de leur éducation, aussi bien physique qu'intellectuelle, qui vide les seaux pour uriner et déféquer. Aleph, ce seul repère pour les deux monstres. Mais, un jour, il ne revient pas. Dehors, des pluies torrentielles s'abattent, une sirène retentit au loin... et une voix d'humain s'approche. Si les deux monstres sont terrifiés et vont aussi aussitôt se cacher, leur Maman, elle, appelle à l'aide...

Maud Mayeras prend son temps pour dépeindre, sur des dizaines de pages, le quotidien peu ordinaire de ces deux enfants, les monstres comme ils sont certains d'être, et leur Maman. Un quotidien ponctué par les visites d'Aleph. Entretemps, un homme est admis aux urgences et une catastrophe naturelle s'abat sur la ville. L'on comprend très vite qu'il s'agit d'Aleph. La vie des deux enfants va alors soudainement basculer. Si ce climat oppressant et anxiogène est le point fort de ce roman, les relations entre les deux enfants mais aussi avec leur maman sont magnifiques. Envers et contre tous, telle pourrait être leur devise. Si le sujet est dur, parfois violent, l'auteure le traite avec une grande justesse, ne pêchant pas dans l'excès. Ce roman nous fait passer par bon nombre de sentiments, aussi bien la surprise, la colère, l'émoi, l'horreur, l'incompréhension, le malaise que l'effroi... même une fois la porte de ce terrier fermée...
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