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Critique de tynn


tynn
07 décembre 2014
Eté 79: A la Une du San Francisco Chronicle: "Il a encore frappé".

Dans les montagnes qui surplombent le Golden Gate Bridge, un étrangleur, insaisissable serial killer du crépuscule, terrorise la population par des meurtres à répétition. En une année, ce sont 15 jeunes femmes retrouvées mortes et violées dans les chemins de randonnée.
Au fil des jours d'enquête stérile, les deux filles de l'inspecteur Torricelli le voient s'y casser les dents...

Plus qu'un policier, c'est un roman d'apprentissage et de perte d'innocence que nous offre Joyce Maynard.
Elle prend la voix de l'ainée pour nous faire vivre le quotidien de fillettes inséparables et fantasques, devenant adolescentes, dans un milieu familial aimant mais peu conventionnel, qui les laisse grandir libres et sans interdits.
Jeux et facéties, transformation des corps, intégration difficile dans la vie scolaire, premiers émois sentimentaux et sexuels vont accompagner l'inquiétude et les suspicions que le fait-divers provoque dans leur communauté. Les soeurs n'y échappent pas, voyant leur père tant chéri se désintégrer sous l'échec de l'enquête.

Avec une sensibilité à fleur de peau, la frontière tenue entre réalité et délires et un gout pour le tragique seront le terreau d'erreurs de jugement et de mise en danger.
Une période d'enfance qui déterminera à jamais leur vie d'adultes.

Avec une intrigue entre policier et psychologie, c'est une vision factuelle du travail d'enquêteur contraint aux résultats, un constat effrayant de l'erreur judiciaire et une compréhension de la psychose collective.

Un livre attachant, difficile à lâcher, construit sur une bien belle relation père-fille (formidable Tony), aux personnages fouillés, au suspens maitrisé (bien que quelques longueurs le ralentissent à mi-parcours), et au twist final improbable mais qu'on pardonne volontiers car on reste accroché, jusqu'à la dernière ligne.

Voici ce qui confirme mon plaisir de lectrice, à chaque traduction de Joyce Maynard.
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