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Citations sur La vie tranchée (9)

les coulisses de la guerre quand les généraux veulent briser dans l'oeuf le sentiment d'abandon, de sacrifice que ressentent les poilus alors que tout un travail d'intox est fait dans la presse pour laisser croire à une heureuse issue du conflit mais surtout que les soldats prennent leur sort avec fierté et courage sans se plaindre. Pour éviter que la vérité se répande, on surveille leur courrier, on le censure voire on le saisit. J'ai apprécié d'explorer par le truchement de ce roman le fonctionnement de ces commissions de lecture et de comprendre qui les composait. Je regrette seulement quelques longueurs mais dans l'ensemble j'ai aimé le découvrir.
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Je suis bien sacrifié là où je suis, à 40 mètres des Boches, seul avec un camarade. Sûr que je suis là dans la tranchée en attendant la mort. J'ai beaucoup à vous dire et à vous raconter, mais je ne peux pas vous écrire sans pleurer car personne ne sait ce que je sais.
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Un livre facile à lire, qui révèle les horreurs de la grande guerre au travers des lettres que les poilus envoient du front à leur famille. Ils racontent l'enfer des tranchées, les conditions de vie abominables et la peur au ventre qui ne les quitte pas. Le jeune Louis se retrouve chargé de censurer voire d'intercepter les lettres les plus pessimistes; mais comment ne pas être touché par la détresse de ces hommes quand on a soi-même connu l'effroi d'être au cœur des danger du combat?
A mettre entre les mains des collégiens en début de 3ème.
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Le cœur encore battant, celui-ci se plongea dans la lecture de sa lettre tout juste dépliée:
"Nous nous battons pour le triomphe du droit et de la civilisation! Telle est la phrase que, depuis trois ans, les journaux nous ressassent chaque jour. De bien grands mots pour une chose aussi creuse que la guerre actuelle. C'est nous, gens civilisés, raffinés, qui au début de la guerre nous flattions d'avoir des obus à la Turpinite, obus aux effets foudroyants qui tuaient tout à leur portée, par des gaz. C'est nous, gens civilisés, qui sommes allés déposséder les Marocains, les Indochinois par le fer et le sang, c'est nous qui disons aujourd'hui que les Boches sont des barbares."
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Lorsque le soir tomba et que les ampoules s’allumèrent au plafond, Louis éprouva une profonde tristesse (…). Fernand était parti et, lui, il était resté là, planqué dans cette commission de censure, embusqué de la pire espèce, tranquille sous la lampe et les pieds au chaud tandis que son camarade, son unique ami, risquait sa vie à chaque instant.
Fernand était seul là-bas et lui était seul ici.
Je suis bien sacrifié là où je suis, écrivait le fils à ses parents.
Sa dernière lettre de la journée, Louis la lut lentement et la relut une fois puis une fois encore. À elle seule, elle portait tout le désespoir des hommes abandonnés à une mort certaine.
Je suis bien sacrifié là où je suis, à 40 mètres des Boches, seul avec un camarade. Sûr que je suis là dans la tranchée en attendant la mort. J’ai beaucoup à vous dire et à vous raconter, mais je ne peux pas vous écrire sans pleurer car personne ne sait ce que je sais.
« Moi, je sais », murmura Louis en replaçant la lettre dans son enveloppe. « Moi, je sais. »
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Le petit jour paraît, éclaire tristement ces champs silencieux, ternes et ravagés, où tout est destruction et pourriture, éclaire ces hommes livides et mornes, couverts de haillons boueux et sanglants, qui frissonnent au froid du matin, au froid de leur âme, ces attaquants épouvantés qui supplient le temps de s'arrêter.
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J'ai ouvert des milliers de courriers, je les ai lus, j'en ai caviardé, intercepté,... Pourquoi? Pour conserver à la France son beau moral, pour éviter que les idées subversives, pacifistes, antipatriotiques ne fassent des émules dans la tranchée comme dans le pays, pour que le citoyen évite de prendre le pas sur le soldat.
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Vivre une minute après l'autre puisqu'on ne savait pas laquelle serait la dernière. Ils s'étaient juré de voir les choses ainsi parce que c'était la seule façon de ne pas succomber au désespoir rôdant autour d'eux.
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