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Critique de ChezLo


Asterios Polyp, prof d'architecture, se retrouve au bout du rouleau. Un jour à l'occasion d'un incendie d'orage, il part de chez lui avec rien à part quelques billets et quelques objets fétiches. A l'aventure, dans l'Amérique profonde. Il va rencontrer des gens bien éloignés de sa condition, il sera hébergéil appréciera ce renouveau. Sans pour autant oublier son passé, sa vie d'intellectuel d'avant, son amour avec Hana, sa femme.

Avec le billet de Mo', je m'attendais à découvrir un ODNI (Objet Dessiné Non Identifié). C'est un peu ça dans les premières pages. Ca bouscule les habitudes de lecteur, on a droit à un mélange radical de graphisme sur une même planche, dans une même case. On a droit également à des discours théorico-philosophiques sur l'Art, sur l'architecture, sur les rapports au monde, sur la vie... C'est déroutant, parfois difficilement compréhensible, mais c'est aussi ce qui fait le personnage d'Asterios Polyp. Sa grandiloquence dans les discours, sa répartie fantaisiste.

Avec de nombreux flash-backs, on fait connaissance avec le personnage atypique, son parcours, son caractère. Mais plus que le récit, ce qui fait la force et l'originalité de l'ouvrage, c'est l'utilisation que l'auteur a fait des possibilités laissées par le graphisme. Asterios n'est pas "habillé" du même coup de crayon que les autres personnages, sauf pendant les moments d'osmose avec Hana par exemple. Mais dès que le désacoord, que la dispute se profile, les traits se recomposent pour s'opposer, les couleurs également. Tout au long de l'album, les textes des bulles emploient à chaque fois une police de caractères propre au personnage. Souple, affirmée, droite, courbe... Chaque voix a sa personnalité, son timbre.

Une expérience graphique vraiment intéressante, une lecture parfois exigeante néanmoins, radicalement différente.
Lien : http://chezlorraine.blogspot..
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