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Critique de Miralb


Ce roman a un charme fou.
Famille irlandaise, patriarcat, emprise du père et du mari, religion catholique, je pouvais m'attendre au pire, une attaque en règle sans nuance vu les thèmes traités.
Et pourtant !
Je me suis attachée à Moran, ce père à la limite du caractériel, pouvant être charmant un instant et détestable la minute suivante.
Pour lui, le passé c'est sa guerre contre l'IRA, dont il est vétéran et dont il refuse de parler.
Sa seconde femme, Rose, à la personnalité chaleureuse et lumineuse, servira de tampon entre le père et les enfants
Ses trois filles, sa richesse, qui l'aiment, le craignent, lui seront toujours attachées, qu'elles soient à Dublin ou à Londres.
Ses deux fils le "fuiront" à Londres, l'ainé, Luke, coupera définitivement les ponts et le plus jeune, Michaël arrivera à trouver un motus vivendi.
Un exemple du caractère contradictoire de Moran. Il souhaite renouer avec Luke, mais la seule fois où celui-ci revient à la ferme, il donne l'impression de tout faire pour que son fils fuie à nouveau. Ce qui va arriver, évidemment.
Tous ont leur logique, leurs limites et stratagèmes et bien sûr leurs paradoxes.
Si je me suis attachée à Moran, c'est que Moran est un personnage de fiction, pas mon propre père ! Etre sans cesse sur ses gardes ne devait pas être une sinécure .
J'ai aimé l'écriture "à l'ancienne", sans fioriture inutile et la façon qu'a John McGahern de nous faire entrer dans cette famille complexe et attachante.
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