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Critique de traversay


A la fin de L'encre vive, Fiona McGregor remercie notamment son ami Christos Tsiolkas. Cela n'est guère surprenant tant les deux écrivains possèdent à part égale cette capacité à pointer du doigt les dysfonctionnements de la famille et, plus largement, ceux d'une société australienne qu'ils ne ménagent guère. Il y a tout de même une différence dans le traitement : Tsiolkas est frontal et ravageur, McGregor plus douce et subtile, sans doute, mais le résultat est assez voisin. L'encre vive est le premier des 3 romans de Fiona McGregor à être traduit en français (chez Actes Sud), quelque 8 ans après sa sortie initiale. Pourquoi un tel délai ? le roman-fleuve de l'auteure australienne est en effet de ces fresques qui procurent un plaisir intense, à travers des personnages fouillés auxquels on s'attache peu à peu malgré leurs failles. Fiona McGregor montre d'ailleurs une grande dextérité à passer d'un protagoniste à un autre sans perdre le fil d'une intrigue centrée principalement sur une héroïne, Marie, 59 ans, dont les séances chez une artiste tatoueuse vont lui ouvrir les portes d'une indépendance nouvelle assortie d'une sérénité bien méritée, au grand dam de ses deux fils et de sa fille qui ne comprennent absolument pas quelle mouche a piqué leur mère. Tattoo compris, L'encre vive est un roman qui prend son temps pour mieux nous envelopper de son humanité blessée dans un récit où l'ironie et l'humour parfois noir, se mêlent à la tendresse et à la mélancolie du temps qui passe et des rendez-vous manqués.
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