Interview par Olivia Phelip en partenariat avec www.viabooks.fr
Christos Tsiolkas revient en cette rentrée littéraire avec "Barracuda" : un roman coup-de-poing sur le dépassement de soi, le sacrifice, l'échec et la reconstruction, avec en toile de fond toutes les contradictions d'une nation bâtie sur le racisme et la violence.
En savoir plus sur "Barracuda" : http://bit.ly/1MslTkk
Lire un extrait : http://bit.ly/1KTrX6g
La lecture était une retraite, un refuge contre le vacarme au-dehors.
- Tu vois, ce qui me gêne dans l'adolescence, c'est qu'elle rime souvent avec violence.
- [...] Je kiffe.
- S'il-te-plaît, ne parle pas comme une ado, Connie.
- Je suis une ado.
- Oui, mais bien plus intelligente que beaucoup d'autres. Je ne supporte pas la langue des jeunes d'aujourd'hui. C'est si compliqué de faire des phrases entières ?
[...] Craig l'avait emmené à un match de foot. Rich pressentait déjà que flanquer des coups de pied dans un ballon en cuir ne présageait rien de bon pour la race humaine.
Je m'immerge dans le XIXème siècle de Dostoïevski, ses digressions, ses culs-de-sac, sa jeunesse créative, moraliste et cruelle à la fois. Un monde où des puissances occultes, impitoyables, président aux destinées bien plus que le choix ou le désir. Un monde dans lequel j'ai envie de me dissoudre : je me perds dans Dickens, Eliot, Hardy, je dévore aussi Tolstoï, Zola, Balzac, Hugo et Stendhal.
N'envie jamais les riches parce que, si tu commences un jour, tu ne pourras plus jamais t'arrêter. Et tu gâcheras ta vie.
Il prit peur quand l'avion se mit lentement en marche. Comment cet énorme engin, ce tas de ferraille et d'acier, allait-il se maintenir dans les airs ?
- Je n'ai pas d'adresse e-mail.
- Quoi ?
Elle ne me croit pas. J'ai l'habitude de cette réaction. Ne pas avoir d'ordinateur me maintient hors du monde, me rend invisible. Je ne vais pas pouvoir rester longtemps comme ça dans le secret.
Danny s'intéressait plutôt à celui qui était arrivé second, qui se forçait à sourire en ayant l'air de pleurer - la deuxième place n'étant pas une victoire, mais un échec.
- On n'imagine pas revenir en Australie, Katie et moi. La Chine nous donne tellement. Retourner à Melbourne, c'est chaque fois remonter dans le temps. La suffisance, l'égocentrisme, l'autosatisfaction, ça finit par être agaçant.