AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Ambages


« Aimer ce n'est pas comme désirer, Luke. Et c'est encore moins comme posséder. »

Je découvre Jay McInerney avec La belle vie et je suis bluffée. J'ai beaucoup aimé ce roman. Ça commençait difficilement avec la vie des richards de l'Upper East Side qui ont leurs petits problèmes de couple et je me disais que ça allait être long… Et puis il y a eu la magie de l'écrivain qui arrive à me faire connaitre plus avant les personnages, les couples, les enfants, les grands parents. J'entre dans les familles, et les Tours s'effondrent.

Tremblements de vie, chute de corps, poussières noires tombant du ciel et la détresse des Newyorkais. Dans les décombres, un homme, Luke, et une femme, Corinne, vont se rencontrer et aider. La nuit ils vont participer à l'entraide, nourrir les pompiers dans une cantine, avec d'autres mains offrant un café chaud. L'attirance s'installe entre Luke et Corinne, la culpabilité aussi. Vis-à-vis des morts qui sont enfouis à quelques mètres, mais aussi vis-à-vis de leurs familles respectives, chacun étant marié (des mariages malheureux mais il y a des enfants…).

Jay McInerney sait décrire le microcosme de l'Upper East Side sous toutes ses facettes avec finesse et drôlerie. Il prend le temps, dans ce gros roman, de peaufiner ses personnages, leurs amis et leurs familles qui ne paraissent pas tous si superficiels que je le craignais durant les premières pages. C'est une plume, pleine d'humour et de cocasseries, qui croque à merveille la comédie de ce milieu du coeur de Manhattan. Grâce à des retours sur les origines familiales de Luke notamment, l'auteur prend le lecteur à témoin de la difficulté d'aimer, et donne une couleur très particulière à cette lecture. La rend juste, de bout en bout. Un très beau roman.
Commenter  J’apprécie          553



Ont apprécié cette critique (49)voir plus




{* *}