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Critique de afriqueah


Oeuvre de fiction mettant en scène des personnages célèbres, l'aviatrice, c'est Beryl, dont l'ambition depuis toujours est de marquer le ciel en le parcourant. Ah, mais oui, Beryl, qui cite Denys et son accident au-dessus de Voï.
Voilà, nous savons, pour avoir lu La ferme africaine et vu Out of Africa qu'il est question du Kenya dans les années 1920, de la « vallée heureuse » du Rift où les couples s'échangeaient allègrement, et où, pourtant, les ragots et les médisances pouvaient les détruire.
Beryl Markham, au début de sa vie, est une sauvageonne, elle court la campagne en compagnie des futurs moranes (les guerriers masaïs qui doivent tuer un lion pour être considérés comme des hommes), elle apprend à parler le swahili, elle se passionne pour les histoires de la création du monde, elle apprend à se garder des périls (damans, ou marmottes, éléphants, serpents). Dans ce monde fait pour elle, son seul véritable univers, le paradis sur mesure, elle nait véritablement, et s'efforce d'oublier que sa mère l'a abandonnée sans un mot, repartant en Angleterre avec son frère.
Elle rencontre Lord Delamere et sa femme Florence, eux aussi mis en scène dans livre et film. Et commence à élever des chevaux, sans oublier, puisqu'elle veut continuer à le faire, de déposer un mamba noir, mortel et heureusement mort, dans le lit des gouvernantes supposées l'éduquer.
Exit, les gouvernantes.
Très jeune, elle se trouve obligée par les circonstances de se marier, et comprend vite le désastre de l'entreprise. Les différents maris s'enchainent, avec aventures entre temps.
Et la rencontre avec Karen Blixen, qui devient son amie, et Denys Finch Hatton, son amour frustré, puisque Karen veut toujours plus que lui ne veut.
Bien que basé sur la trahison vis-à-vis de son amie, Beryl tombe elle aussi amoureuse de Denys. Ils ne vivront jamais ensemble, cependant, peut-être parce que l'un et l'autre sont trop sauvages, ou indépendants, pour se fixer.
Elle fait partie du monde des nantis anglais, mais son père, comme peu après Karen Blixen, fait faillite et doit s'exiler.
Ce roman racontant les malheurs de la jeune Beryl est malheureusement un peu longuet. le titre aurait pu être « Première entraineuse de chevaux », car ses prouesses- réelles- d'aviatrice sont juste évoquées. Même doutant d'elle, et recevant plein d'avanies, elle fut la première femme dans les deux disciplines.
Grâce à l'ambiance dégagée dans le livre, son principal mérite est de nous donner envie de relire La ferme africaine et Lettres d'Afrique de la grande Karen Blixen
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