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Critique de mariecesttout


" C'était plein à craquer, des maçons, des peintres en salopette prenaient le pousse-café au comptoir où nous attendions que se libère une table. le menu était affiché à la craie sur un des miroirs , ce jour là c'était une blanquette de veau. Papa portait une veste en velours et un béret serré comme celui d'Auguste avec bien évidemment une chemise à carreaux. On ne dépareillait pas du tout dans le restaurant où, très vite , on avait trouvé à s'assoir. Les deux ouvriers à la table à côté ont regardé les mains de Papa, tachées de couleurs diverses, ces mains dont il disait souvent qu'elles étaient imprégnées jusqu'à l'os. Il avait alors plus de soixante-dix ans, mais avec son allure énergique et l'impression de puissance qui émanait de lui, il pouvait très bien passer pour un peintre en bâtiment.
- Vous avez un chantier dans le coin? demanda l'un deux.
- Je refais un plafond à l'Opéra, répondit mon père attaquant son oeuf dur mayonnaise."...

J'avais quitté Chagall à Vitebsk dans le joli roman de Dara Horn, le monde à venir.
Je l'ai retrouvé avec plaisir dans ces souvenirs d'enfance de David Mc Neil, qui porte le nom du deuxième mari de sa mère.
De courtes histoires très fines , poétiques, pleines d'humour et de tendresse qui parlent d'un père qu'il n'a connu que peu de temps, pas assez, car Valentina Bradskys, la dernière femme de Chagall ,Elle dans le livre, le menait à la baguette et l'éloignait de toute sa famille antérieure.
Et puis tous les autres peintres installés à la même époque au sud de la France, leurs rapports, leurs points de discorde, et toute une époque qui fait rêver..
Ces récits m'ont enchantée, vraiment!
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