DAVID McNEIL - HOLLYWOOD (AVEC LES CHANTEURS MASQUES)
Assez de ces
Machins qui piquent
Serpents-pythons
Et porc-épics
Du hérisson
Microscopique
Assez de ces
Machins qui piquent...
Faut des ronds
Faut des courbes
Des marchands de marrons
Rue Lecourbe
Faut des ballons
Des cerceaux
Et les seins de
Sophie Marceau...
Assez, assez, assez, assez
Bon, Cupidon est dispensé
Les abeilles et les crustacés
OK, mais pas les chiens dressés
Les pit-bulls et les verres cassés
Les cutters des cours de lycée
Les harponneurs de cétacés
Tout ce qui blesse, ooh ! C'est assez
Effacez tout, recommencez...
Extrait de la chanson Assez... Assez... interprétée par Julien Clerc, album Julien, 1997
Si dans votre vie vous ne faites qu’un voyage, allez à Jérusalem voir cette synagogue, oubliez le béton, les mourants et le gros sous-rabbin et asseyez-vous là, quelqu’un a écrit quelque part que les vitraux sont des cloisons idéales entre Ciel et Terre, voilà donc les portes qui mènent au Paradis.
Alors seulement attaqueraient de voraces écrevisses... attirées par l'huile dont Elle aimait enduire ses coupoles finement marmorées d'une imperceptible trace d'aquatinte parsemée de grains plus proches du sarrasin que du son, comme on dit banalement de ces confettis qui fleurissent la peau des vilaines irlandaises, mais notre Nageuse venait du Caucase, et au Caucase on ne donnait du son qu'aux ânes.
On n' ouvre que les portes qu'on a déjà en soi.
Les vacances pour un peintre et pour son marchand c'est peut-être simplement de s'asseoir en face d'un mur blanc.
Vers les années soixante le ministre premier de la culture française demanda à mon père de faire un plafond pour l'Opéra Garnier, il avait accepté à la seule condition que ce soit démontable. alors il a fait le plafond en quartiers, un peu comme les découpes d'un immense brie de Meaux, réalisé sur chassis et monté sur place. Comparer ce célèbre plafond, le plus célèbre au monde après la Sixtine, à un, même immense, brie de Meaux, est bien sur osé, mais ayant assisté à la mise en place et à l'assemblage de l'ouvrage, c'est l'expression qui me semble être la plus proche de la réalité, avec la tarte aux pommes et la pizza en parts.
Bucarest, 26 décembre
Chère Mademoiselle Sarah,
Les fêtes de Noël ont été bien tristes. Nous avons, mon oncle et moi, été au restaurant de l'Hôtel d'Etat "Saliouz et de Grande-Bretagne" grâce à nos cartes d'étrangers et j'ai beaucoup pensé à vous. Cette année j'ai proposé le mariage à quatre jeunes femmes et malgré tous mes efforts pour fonder une famille, me voici seule à nouveau dans cette petite chambre qui donne sur les toits, puisque mon oncle est reparti pour Cracovie dans un fourgon de police."
p 134
Grâce à ces pastels gras les galets s'ornaient vite de poissons et d'oiseaux, de mulets, de sirènes,...
Alors, pour ne pas qu'ils finissent presse-papiers au Salon du Livre on balançait les pierres à la mer, faisant des ricochets. J'ignore si le pastel gras tient longtemps quand il est dans l'eau mais chaque été des familles entières de méduses viennent du bout du monde, on croit qu'elles traînent par là pour gêner les touristes mais en fait elles se rendent au plus grand des musées de la Lithographie, le dessin sur pierre au vrai sens du mot, nous on va au Louvre, à la Tate Galery, chez les méduses on va au Musée des Méduses, c'est au milieu de ce qu'on appelle le Croc-de-Cagnes, entre le Neptune et le Mogador, et Papa doit penser que c'est très bien comme ça.
Mais il faudra dire aussi les angoisses, l'insomnie, les cauchemars pathétiques, les embrouilles, les mensonges, les flacons de secours cachés jusqu'au grenier, dans les bottes, les cartons et les boîtes à chaussures, dire que je n'invitais à passer me voir que ceux qui buvaient au moins autant que moi, que j'allais m'ennuyer dans les cocktails stupides pour piller les buffets avec d'autres vautours, que je rentrais chez moi par toutes les contre-allées, me perdant dans des quartiers sinistres et des trains de banlieue pour ne pas rester seul, il me faudra avouer mon délire pyromane, les voisins, les saucisses, le camouflage urbain, raconter les pompiers, l'ambulance, l'arrivée à l'asile et tant de choses encore...
Les aspirants partis on s’endormait enfin, bien qu’un dortoir d’enfants pleurant en silence ça fasse beaucoup de bruit.