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Critique de migdal


Comment l'état a-t-il succédé à la féodalité des réseaux de résistance à la libération ?
Comment l'administration de la France Libre a-t-elle désarmé les maquis ?
Comment l'appareil judiciaire a-t-il rétabli ses prérogatives après un été d'épuration expéditive ?

Autant de questions, rarement abordées par les écrivains, que François Médeline prend à bras le corps en suivant le commissaire de police, mandaté le 10 septembre pour récupérer une prostituée soupçonnée de collaboration que détient un maquis du Vercors.

L'affrontement entre le commissaire Georges Duroy et Ulysse Anselme Weser d'Alphonse, dit Chroranche, lieutenant-colonel FFI, est celui de deux légitimités. Duroy incarne la république restaurée par le Général de Gaulle, Choranche le maquis, sacrifié à la barbarie nazi, dont les rares survivants veulent la peau des miliciens et des collabos.

Le 10 septembre quand le commissaire cherche Sarah Ehrlich, dite la baronne, il tombe sur le cadavre de Marie Valette … la journée débute mal … les salauds et les cocus, les savoyards et les réfugiés italiens, vont régler leurs comptes avant que la nuit ne tombe.

La justice, au sens judiciaire du terme, est la sacrifiée du Vercors, mais la légendaire épopée du Vercors l'impose car il faut rebâtir la France le commissaire et le colonel mènent cette bataille coude à coude.

Ce livre, au croisement du roman historique et du polar, est un chef d'oeuvre, qui rappelle le contexte du « Fabrice » de Pierre Benoit, et respecte les règles classiques de la tragédie « qu'en un lieu, qu'en un jour, un seul fait accompli tienne jusqu'à la fin le théâtre empli ».
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