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Citations sur La bonne vie (13)

[...] Ce ne sont ni les métiers ni le milieu social qui déterminent une rencontre, mais des obsessions qui convergent et se nourrissent mutuellement.
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La famille Lecomte est épargnée et rentre à Reims dès la fin des hostilités. Ce n'est plus une ville mais un champ de ruines. La cathédrale, ensevelie sous ses propres gravats, soufflée, écorchée, ses gargouilles arrachées des chéneaux, ressemble à une immense tombe. Les façades des immeubles éventrées, les maisons ravagées, les trottoirs défoncés, les arbres coupés en deux, des gouilles remplies d'eau croupie trouent les rues avec parfois, tout au fond, un cadavre décomposé. Les habitants repeuplent peu à peu la cité, balayent les décombres et rebâtissent. Roger grandit dans un paysage d'outre-tombe et voit - il ne lit pas dans les manuels d'histoire ni n'entend radoter un vieux grand-père - il voit de ses yeux vierges ce dont l'homme est capable.
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[...] Ce ne sont ni les métiers ni le milieu social qui déterminent une rencontre, mais des obsessions qui convergent et se nourrissent mutuellement. Ainsi la toile des amitiés grandit [...]
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" Ce que nous cherchons ... nous cherchons les instants bouleversants qui redonnent enfin du suc à cette vie inquiète .
En peignant , en écrivant , mais aussi en admirant une huître ou une simple palissade , nous cherchons , affamés , ces nourritures incalculables ! "

p.75
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"Toute chute ne coïncide pas avec un échec. On ne monte pas amoureux. On tombe."
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Ce qui est certain, c'est que la guerre a tout fait choir autour d'eux. Elites, patrie, gouvernement ont envoyé à l'abattoir des millions de jeunes hommes pour quels résultats : bousculer quelques lignes de frontières et conclure, au bout de quatre interminables années, par cet immense charnier. Plus personne n'y croit, au drapeau, au sacrifice, aux héros. Même la science, mise au service de la destruction, créant des machines et des bombes toujours plus assassines, a failli ; et que dire alors de l'art, suiveur, guerrier, bombant le torse dans des salons bien à l'abri des éclats de shrapnel et ressassant la vieille poésie de Musset ou pire, celle de Vigny. Le passé proche, ce sont les cadavres et le souffle des obus.
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Le poète est celui qui inspire beaucoup plus que celui qui est inspiré.
Eluard
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L'écriture, ce n'est rien, juste un miroir pour se composer une figure.

Tout ce qui importe, c'est de manger dans un seul élan notre conscience, c'est d'avaler Dieu, pour en devenir transparents - jusqu'à disparaître !
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Nous écrivons pour nous reconnaître. Rien d'autre !...
Au lieu de nous enfermer dans les tours d'ivoire jaunies du passé, nous cherchons à construire avec nos corps ou nos cadavres une monstrueuse Babel de chair qui escaladera le ciel.
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En attendant, hors des murs familiaux ou scolaires, pendant les longues heures laissées libres, que faire ? Rien, si ce n'est arpenter les rues de Reims, le parc de la Patte-d'Oie, la place d'Erlon, l'hôtel Crystal, la guinguette du Cosmos ou dancing Aquarium pour y tromper l'ennui et expérimenter - déjà - ce qui peut s'écarter de l'ordre et de l'ordinaire.
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