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Critique de Marlpaulie


Henri Marie Raymond de Toulouse-Lautrec-Monfa issu d'une lignée de Nobles consanguins Albigeois.
Pauvre de lui qui a accumulé toutes les tares physiques qui font qu'il est vilain à regarder (à ce qu'il paraît !) : gros nez, grosses mains, grosses lèvres, sexe disproportionné par rapport à sa taille 1m52.

Gros "pêcheur" devant l'Eternel ; aime la bonne chère goulûment avec voracité, la boisson à s'y noyer avec excès et le sexe avec délectation.

Des signets à foison, des citations en nombre, j'adore, je déguste, je savoure ce livre par tous les pores de la peau.
Lautrec, petit homme difforme mais si majestueux dans son art et si humain dans ses excès de nourriture, de boisson et de sexe.
Un vrai coup de coeur !

Quand j'ai commencé ce livre j'ai eu envie de déguster la vie à pleine bouche, manger, boire, admirer la vie, les belles personnes et l'Amour.
Lautrec dira = "C'est mon serpent !".

Le son de Montmartre - fin XIXè - l'absinthe - le sépia - l'accordéon.
Quartier bohème peuplé de souteneurs - de chiffonniers - de rempailleurs - de lavandières.
Les peintres et les poètes s'y installent.

L'impressionnisme consume Paris.

Le peintre esquisse - griffonne - aspire le nectar des effluves féminines - renifle - guette - capture - se repaît de lignes essentielles des corps et du contour des danseurs.

Lautrec et sa "caverne d'Ali Baba" nichée dans une petite maison de la Rue Tourlaque , où il a amassé tout un tas d'objets cocasses et intrigants depuis son arrivée à Paris.
Bel Atelier hétéroclite !

Amitié avec Van Gogh - le taiseux d'Anvers, dix ans plus âgé que lui et ces vers De Nerval :
"Je suis le Ténébreux - le veuf - l'inconsolé".

Son premier et fol amour La Valadon sensuelle en diable, mais cruelle et vénale qui le plongera dans un marasme profond.

Lautrec qui se liera avec Bruant dont il appréciera la gouaille et l'outrance.

La folie, la destruction lente et inexorable face à Maria qui l'a envoûté et détruit.
La rage, la folie douce comme une immense vague.

Sur des airs d'Offenbach les danseuses font parler d'elles : Grille d'Egoût, la môme fromage, Nini patte en l'air, la Macarona et la Goulue immortalisée au Moulin Rouge.
Valentin le désossé - La Goulue qui exhibe son corps ferme, les jupes retroussées le pantalon de mousseline censé couvrir son intimité est transparent comme de l'eau et révèle, à chaque jeté, la blondeur de son duvet.

Quand il a bien bu il s'adresse aux fontaines et aux monstres qui dansent dans sa tête.

Jane Avril danseuse diaphane qui dansait !!!
(p.136) L'Amour ....... (en citation)

Puis 3 ans à vivre dans les maisons closes où il "voit" de nouveau ; mais va y attraper la vérole qui a l'époque ne se soigne pas.

*Car comment expliquer une possession à ceux que rien ne hante ? (p.164)

Interné pendant deux mois.

Il meurt à 36 ans dans les bras de sa mère.

Comment vous dire que j'ai adoré ce livre !!!!


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