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Critique de natn


L'Italie, les années 1970. Et puis cette île battue par les vents où sont incarcérés dans une prison de haute sécurité le mari de Luisa et le fils de Paolo.
Luisa, magnifique portrait de femme, agricultrice, 5 enfants, un mari violent qui sera la cause de la mort de 3 personnes, une femme qui ne se plaint jamais, ne connait pas vraiment la tendresse mais le poids du travail, qui n'a pas le temps de rêver et va voir « son homme » par devoir. Paolo, professeur de philosophie, qui a élevé son fils dans les idées de liberté et qui, en quelque sorte, le poussera lui-même dans les idées de révolution sauf que lui en fera des actes mortels. Paolo porte en lui la culpabilité des actes de son fils et de celle de la mort de sa femme qui s'est laissé mourir.
Après que chacun a visité leur proche, ils ne peuvent repartir à cause de la tempête qui empêche le bateau de venir les chercher. Ils sont alors pris en charge et hébergés avec un des gardiens de la prison, Nitti. Et je dirais bien : c'est tout. Car tout est dans la subtilité des ressentis de ces êtres déchirés mais qui vont trouver dans cet espace-temps limité, l'écoute, la tendresse qu'ils avaient perdus de vu et repartir chacun de leur côté mais transformés.
C'est très fort, la langue est belle, on y ressent les parfums de l'île, les embruns mais aussi les chagrins de cette vie qui ne les a pas épargnés mais ce ne sont pas du tout des êtres tristes, non, éborgnés, fatalistes, mais beaux, courageux, pudiques. Ce n'est pas un livre lourd, plombant, sordide, mais au contraire, Paolo et Luisa illuminent chaque page de leur merveilleuse humanité.

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