Je n’essaye rien du tout, je t’expose les faits réels, se défendit Thanel. Je ne vais pas en boîte pour ça. Je n’ai pas besoin de m’attirer des casse-pieds alors que j’ai un magnifique exemplaire qui dort déjà dans ma chambre, et qui me convient parfaitement.
- Comment supportes-tu la pression lorsque tu voix la crasse chez Julian et Sven ? le narguai-je, une fois.
- Je fais un arrêt cérébral ou je me suis suicide en rentrant ironisa Thanel. Étrangement, je ne dois pas être très doué parce que je suis toujours en vie.
Nathanaël était purement et simplement une gangrène ambulante, un parasite, un virus, la grippe aviaire en personne, bien que la petite vérole le représentait aussi à la perfection. Ce type me faisait l’effet d’une attaque purulente à grande échelle, me flanquant des boutons.
C’est insalubre, chez lui, m’expliqua Nathanaël. Il n’essore jamais son éponge, elle est couverte de miasmes. J’ai vu un jour une côte de porc qui traînait dans son frigo depuis, selon la date, plus d’un mois. Un mois ! Haley ! Je suis certain qu’un écosystème s’est créé sur ce bout de viande, que des bactéries ont pullulé et formé une communauté indépendante et intelligente, vagabonda son imagination fantasque. Joyeux a développé une nouvelle forme de vie dans son frigo, c’est diabolique ! Moi vivant, plus jamais je n’y mettrai les pieds, tu peux me croire.
« Comment as-tu osé la tromper, sale ordure ? lui cracha Thanel. Tu avais la chance de tenir entre tes mains la fille la plus adorable du monde et tu l’as traitée comme la pire des moins que rien. Ça fait des semaines que je rêve de te défoncer la tronche pour ça. »
« Si je ne t’adorais pas autant, je t’obligerais à porter ce pyjama à pieds, murmura Thanel. Mais après ce que tu viens de me dire, je n’oserai jamais te faire une crasse pareille par moquerie. Je ne sais pas si tu te rends compte à quel point tu es chère à mes yeux. Haley… »
-A votre avis ? m’enervai-je. Je suis à poil sous mon peignoir, vous croyez quoi ? Qu’on à joué au scrabble ce matin ?
[Haley]
La vie est trop courte, me dit Thanel une fois. On n’a pas le temps de la gâcher en convenances et en aigreur. Il faut en profiter pleinement, ne pas avoir peur de rire… Ne pas avoir peur de la vivre.
Comment as-tu osé la tromper, sale ordure ? lui cracha Thanel. Tu avais la chance de tenir entre tes mains la fille la plus adorable du monde et tu l’as traitée comme la pire des moins que rien. Ca fait des semaines que je rêve de te défoncer la tronche pour ça.
Tu n’as pas un manoir hors de prix à aller hanter où tu pourrais remuer tes chaînes en or massif ? lui crachais-je régulièrement.