AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de gavarneur


Eduardo Mendoza renoue avec la veine de ses premiers romans, le Mystère de la crypte ensorcelée et le Labyrinthe aux olives. Comme autrefois, son narrateur peut-être fou me fait bien rire avec sa logique poussée jusqu'à l'absurde. Comme autrefois, on y parle de Barcelone, on y aime Barcelone, tout en se moquant de certains de ses aspects. Comme autrefois, on y dénonce des combines : ici un groupe de très riches personnages pariant d'abord sur l'effondrement touristique de la ville puis sur sa prospérité, et toujours la corruption dans la police.
Donc, bien sûr, ça fait rire et ça vaut la peine d'être lu. Je vois quand même deux reproches à faire à un auteur que j'aime. D'abord, son histoire policière n'avance qu'à grands coups de coïncidences, pas beaucoup d'effort faits de ce côté-là. Ensuite, la critique sociale est bien légère : oh les méchants ploutocrates comploteurs et sans scrupules ! Et ça s'arrête là. Il me semble que Mendoza a fait bien plus fin dans ce genre (dans La Vérité sur l'affaire Savolta, je crois), ou dans l'analyse d'une situation géopolitique (Bataille de chats). Et la seconde partie a des longueurs (oui c'est un troisième reproche), en même temps qu'un charme nostalgique, quand même, et quelques piques à l'intention des catalans fanatiques de leur indépendance.
C'est donc un livre qui se lit très volontiers, plein de personnages déjantés mis dans des situations qui vont nous faire rire, mais ça s'arrête là.
Commenter  J’apprécie          290



Ont apprécié cette critique (22)voir plus




{* *}