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Critique de MarianneL
Tout a été déjà dit, et mieux, dans les commentaires précédents [« Sans nouvelles de Gurb » est un court roman paru en 1991, satire hilarante de la société espagnole – et occidentale - moderne vue par un extra-terrestre, recherchant son compagnon et subalterne, Gurb, disparu dans Barcelone peu après l'atterrissage de leur vaisseau, sous les traits de l'être humain prénommé Madonna] ... mais je ne résiste néanmoins pas au plaisir de vous en livrer ici un ou deux extraits :
"16h.55 Je reprends la recherche de Gurb par l'unique méthode que je connaisse : marcher dans les rues.
20h.00 J'ai tant marché que mes chaussures fument. J'ai perdu un talon, ce qui me force à un déhanchement aussi ridicule que fatigant. J'enlève mes chaussures, j'entre dans un magasin et, avec l'argent qui me reste du restaurant j'achète une paire de chaussures neuves moins pratiques que les précédentes, mais fabriquées dans un matériau très résistant. Equipé de ces nouvelles chaussures, appelées skis, j'entreprends de parcourir le quartier de Pedralbes."
"16h.00 Allongé sur le lit et le regard fixé au plafond dont pendent des araignées grosses comme des melons, je pense à ma voisine. J'ai beau me creuser la cervelle (que je n'ai pas), je n'arrive pas à trouver la manière adéquate de l'aborder. Frapper a sa porte et l'inviter à dîner ne me paraît ni prudent ni opportun. Il faudrait peut-être faire précéder l'invitation d'un cadeau. En aucun cas je ne dois envoyer d'argent, mais si, malgré tout, je me décide à le faire, les billets de banque sont préférables à des pièces de monnaie. Les bijoux supposent une relation plus avancée. Un parfum est un cadeau délicat, mais trop personnel : on risque de ne pas connaitre les goûts de la personne à qui l'on désire faire un cadeau. Laxatifs, émulsifs, suppositoires, vermifuges, anti-inflammatoires et autres produits pharmaceutiques sont à exclure. Il est très probable qu'elle aime les fleurs et les animaux domestiques. Je pourrais lui envoyer une rose et deux douzaines de dobermans."
"16h.55 Je reprends la recherche de Gurb par l'unique méthode que je connaisse : marcher dans les rues.
20h.00 J'ai tant marché que mes chaussures fument. J'ai perdu un talon, ce qui me force à un déhanchement aussi ridicule que fatigant. J'enlève mes chaussures, j'entre dans un magasin et, avec l'argent qui me reste du restaurant j'achète une paire de chaussures neuves moins pratiques que les précédentes, mais fabriquées dans un matériau très résistant. Equipé de ces nouvelles chaussures, appelées skis, j'entreprends de parcourir le quartier de Pedralbes."
"16h.00 Allongé sur le lit et le regard fixé au plafond dont pendent des araignées grosses comme des melons, je pense à ma voisine. J'ai beau me creuser la cervelle (que je n'ai pas), je n'arrive pas à trouver la manière adéquate de l'aborder. Frapper a sa porte et l'inviter à dîner ne me paraît ni prudent ni opportun. Il faudrait peut-être faire précéder l'invitation d'un cadeau. En aucun cas je ne dois envoyer d'argent, mais si, malgré tout, je me décide à le faire, les billets de banque sont préférables à des pièces de monnaie. Les bijoux supposent une relation plus avancée. Un parfum est un cadeau délicat, mais trop personnel : on risque de ne pas connaitre les goûts de la personne à qui l'on désire faire un cadeau. Laxatifs, émulsifs, suppositoires, vermifuges, anti-inflammatoires et autres produits pharmaceutiques sont à exclure. Il est très probable qu'elle aime les fleurs et les animaux domestiques. Je pourrais lui envoyer une rose et deux douzaines de dobermans."
