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Critique de BazaR


Je n'aime pas beaucoup l'histoire de Carmen.
Que ce soit l'opéra ou des films comme Carmen Jones, je n'ai jamais été attiré.
Mais je n'avais pas essayé la novella de Prosper Mérimée, alors que l'auteur lui-même m‘avait bien plu dans sa Vénus d'Ille. Tourneboulé par le virus comme je suis depuis un mois, je me suis dit « pourquoi pas ? »

Eh ben c'était pas si mal, en fait.

Evidemment, ce qui m'a plu n'a que peu de rapports avec Carmen et Don José. Comme dans Vénus, l'auteur se met en scène en tant que narrateur. Il est en Andalousie afin d'éclairer sa lanterne sur la bataille de Munda – qui opposa Jules César aux derniers Républicains. Et c'est en sa baladant au sein d'une vallée paumée qu'il rencontre Don José et va s'intéresser à son histoire.
Une histoire qui n'occupe que le chapitre 3 (sur 4). Celle-ci est toujours aussi pathétique. J'ai encore eu cette impression de voir Brigitte Bardot faire tourner en bourrique son amoureux fou dans La Femme et le Pantin. Dans les deux cas, un pauvre gars est pris dans les filets d'une femme qui est avant tout un esprit libre et refuse de se faire mettre en cage. Don José y joue sa carrière militaire, et perd. Pour accompagner sa belle, il se fera contrebandier, voleur, assassin. N'importe quoi pour voir la passion briller dans les yeux de Carmen.
L'auteur le retrouvera en prison, où Don José (qui n'est pas andalou mais bien Basque, cet aspect est bien utilisé dans l'histoire) lui racontera ses malheurs avant son exécution.

Autre qualité du récit : cette ambiance du sud de l'Espagne si étouffante et envoutante. Les rives du Guadalquivir, Cordoue, Séville. Les Anglais de Gibraltar (les Écrevisses, nommés ainsi à cause de la couleur de l'uniforme), la chaleur, les vallées de la Sierra Nevada.

Et aussi le milieu bohémien, jamais dénigré. Prosper Mérimée en fait le sujet de son dernier chapitre qui parut quelques temps après le reste.
Il aurait pu s'en passer à mon avis. Cela n'apporte rien au récit.

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