cette citation est extraite de la" lettre ouverte à ma France perdue"écrite par Brigitte Bardot.
Je me réfère aussi à l'extrait d'un article écrit par Emile Zola au Figaro , le 21 mars 1896, dans lequel il disait ces mots : "Alors est-ce qu'on ne pourrait pas de nation en nation commencer par tomber d'accord sur l'amour qu'on doit aux bêtes ? De cet amour universel des bêtes par-dessus les frontières , peut-être arriverait-on à l'universel amour des hommes ".
Cent mille compagnons à poil sont abandonnés (*) chaque année par leur maître, c'est le triste record d'un pays qui se dit civilisé, exploit encore accentué par la covid. Ne nous leurrons pas, il en va de la vie de ces chers compagnons comme de celle des humains où ce n'est pas mieux loti, - à supposer qu'il y ait une différence - c'en est même le parfait reflet comme celui de l'homme qui regarde son ombre au bord du lac. Ah ! si au moins ça pouvait servir à ce que l'homme regarde sa sale tronche dans le miroir chaque matin, même pas ! Nous sommes certes et demeurons dans un monde de prédateurs, mais en quoi alors l'homme se différencie de l'animal ? PG 26 septembre 2021
(*) Lâchement, cyniquement
Au fond du vieux refuge, dans une niche en bois,
Depuis deux ans je purge, d'avoir trop cru en toi.
Tous les jours je t'attends, certain que tu viendras,
Tous les soirs je m'endors, sans que tu ne sois là.
Pourtant je suis certain, je te reconnaîtrai,
Viens me tendre une main, je te la lécherai.
Tu te souviens très bien, quand je sautais sur toi,
Que tu me caressais, que je dansais de joie.
Que c'est il donc passé, pour que ce 16 juin,
Heureux que tu étais, je me rappelle bien,
Tu sifflais, tu chantais, en bouclant les valises,
Que tu m'aies attaché, là, devant cette église.
Je ne peux pas comprendre, et ne croirai jamais,
Que toi qui fus si tendre, tu sois aussi mauvais.
Peut-être es-tu très loin, dans un autre pays,
Mais quand tu reviendras, moi j'aurai trop vieilli.
Ton absence me pèse, et les jours sont si longs,
Mon corps s'épuise, et mon cœur se morfond.
Je n'ai plus goût à rien, et je deviens si laid,
Que personne, jamais, ne voudra m'adopter.
Mais moi je ne veux pas, que l'on me trouve un maître,
Je montre bien mes dents, et je prends un air traître,
Envers qui veut me prendre, ou bien me caresser,
Pour toutes illusions, enfin leur enlever.
Car c'est toi que j'attends, prêt à te pardonner,
A te combler de joie, du mieux que je pourrai,
Et je suis sûr, tu vois, qu'ensemble nous saurions,
Vivre des jours heureux, en réconciliation.
Pour cela, je suis prêt, à faire de gros efforts
A rester près de toi, à veiller quand tu dors,
Et à me contenter, même si j'ai très faim,
D'un vulgaire petit os, et d'un morceau de pain.
Je n'ai jamais rien dit, lorsque tu m'as frappé,
Sans aucune raison, quand tu étais énervé,
Tu avais tous les droits, j'étais à ton service,
Je t'aimais sans compter, j'acceptais tous tes vices.
Tu m'as mis à la chaîne, ou tu m'as enfermé,
Tu m'as laissé des jours, sans boire et sans manger,
J'ai dormi bien souvent, dans ma niche sans toit,
Paralysé, raidi, tellement j'avais froid.
Pourtant, si tu reviens, nous partirons ensemble,
Nous franchirons en chœur, la porte qui ressemble,
A celle d'une prison, que je ne veux plus voir,
Et dans laquelle, hélas, j'ai broyé tant de noir.
Voilà, mon rêve se termine, car je vois le gardien,
Puis l'infirmière, et le vétérinaire plus loin,
Ils entrent dans l'enclos, et leurs visages blêmes,
En disent long pour nous, sur ce qu'ils nous amènent.
Je suis heureux, tu vois, car dans quelques instants,
Je vais tout oublier, et, comme il y a deux ans,
Je m'endormais sur toi, mon cher et grand ami,
Je dormirai toujours, grâce à …l'euthanasie.
Et s'il t'arrive un jour, de repenser à moi,
Ne verse pas de larmes, ne te prends pas d'émoi,
Pour toi, j'étais " qu'un chien ", tu préférais la mer,
Tu l'aurais su avant, j'aurai payé moins cher.
A vous tous les humains, j'adresse une prière,
Me tuer tout petit, aurait peiné ma mère,
Mais il eut mieux valu, pour moi, cette manière,
Et vous n'auriez pas eu, aujourd'hui, à le faire.
Gilbert DUMAS
Faudrait-il qu'un jour on en arrive à tuer une population parce qu'un individu serait porteur d'un virus dangereux ? Par principe de précaution ? Pourtant c'était bien ce qui se passait au cœur des fermes de France depuis trop longtemps. Des troupeaux entiers furent décimés, pour le cas unique d'une vache dont on n'était pas certain de la folie, des milliers de moutons embrasèrent les campagnes, incinérations massives au nom d'une fièvre aphteuse non confirmée.