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Critique de TheWind


Cette semaine, j'ai beaucoup écouté l'Opéra de Bizet.
J'adore Carmen ! Pourtant, je ne suis pas vraiment une fan d'opéra mais celui-ci est universel et on ne peut que se laisser transporter par cette musique entraînante qui reste longtemps en tête !
Enfin, tout ça pour vous dire que forcément mon écoute du moment m'a donné envie de lire (ou relire ?) la nouvelle de Prosper Mérimée.

Autant le dire tout de suite, je n'y ai pas retrouvé la passion et la fougue de l'opéra.
Mais, c'est sans doute la narration qui veut cela car j'y ai bien trouvé une Carmen séductrice et fatale. J'y ai même trouvé José plus redoutable et un narrateur oublié de l'opéra de Bizet.

L'histoire est en effet racontée par un voyageur français archéologue qui va faire la rencontre dans un premier temps de Don José, un brigand dangereux, puis de Carmen qui l'emmènera chez elle.
Le récit sera ensuite poursuivi par Don José qui racontera à l'archéologue toute son histoire et notamment l'épisode que Georges Bizet a mis en musique.
Il s'agit donc d'une narration enchâssée dans une autre . J'ai toujours trouvé ce procédé littéraire ennuyeux. Je préfère lorsque les personnages vivent leurs émotions plutôt qu'ils ne me les racontent.
D'où cette impression de fadeur de la nouvelle par rapport à l'opéra.

En ce qui concerne l'histoire elle même, que vous dire de plus que vous ne connaissiez déjà ?
J'aime le personnage de Carmen car elle est avant tout une femme libre, une amoureuse éternelle. Don José succombe à cette femme et la veut pour lui seul. Elle est manipulatrice certes mais elle l' a pourtant prévenu.
" Prends garde" lui répète-t-elle plusieurs fois.
Il n'entend rien et les mènera tous les deux à une fin tragique.

Prosper Mérimée a voulu à travers cette histoire donner un point de vue ethnologique sur les nomades dispersés en Europe et notamment les "Bohémiens".
C'est d'ailleurs ainsi qu'il termine sa nouvelle. Il clôt son récit par un exposé sur l'apparence, la langue et les moeurs des Bohémiens.
De nos jours, ce point de vue laisse dubitatif et il est clair qu'il n'apporte rien à l'histoire tragique de Carmen.
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