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Critique de LecturesdeWicket


Cette oeuvre est un testament, un témoignage par lequel M. Merle prend la place Rudolf Hoess, un bourreau nazi. de sa naissance à sa triste enfance, des affres du chômage à son affiliation politique, l'auteur déroule la vie de ce jeune allemand ingénu, somme toute simple et confiant. Mais dès 33, la machine se mettra en branle et le processus de reprogrammation des cerveaux sera amorcé, transformant de jeunes idéalistes en machines de guerre sanguinaires et irréfléchies. Rudolf s'avère être l'archétype du nazi conditionné, dont la servitude lui ouvrira les portes de la hiérarchie et lui conférera la responsabilité de camps d'extermination. M. Merle tente d'expliquer l'acheminement intellectuel et émotionnel d'un homme d'apparence normal à un chef de camps organisé et compétent dont les assassinats seront réduits à des tâches administratives et des tracas logistiques. Cette lecture demeure un choc, bien entendu, mais certains défauts altèrent sa qualité et le rendu final. La rédaction minimaliste alourdit le récit et l'absence de prise de position agace. M. Merle dénonce et mais il n'accuse pas, or les agissements de Rudolf s'avèrent indéfendables, quel que soit l'efficacité du lavage de cerveau. Je n'ai pas réussi à trouver de réponses ou d'excuses à la lecture du fonctionnement du programme nazi. La mort est mon métier demeure une lecture dérangeante et qui ne laissera personne indifférent, mais que le récit est lourd…
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