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Critique de theobservor


La curiosité pousse à se pencher sur la biographie d'un personnage au centre du système concentrationnaire; et quel dispositif.
Et qu'apprend-t-on ?
Merle s'inspire très fortement de l'histoire et des pensées de Rudolf Hoss, commandant du camp d'extermination d' Auschwitz-Birkenau.
Comment appelle-t-on un homme qui fait du massacre en masse ?
La réponse de Robert Merle donne son titre à l'ouvrage : il s'agit d'un homme dont "La mort est le métier".
Comme l'a décrit HARENDT, la triste banalité du mal. Un homme qui s'est évertué à faire du mieux possible son travail, aussi terrible soit-il. C'est ce qui dérange toutes les bonnes volontés. Comment expliquer un tel comportement?
Pas de sadisme, une effroyable banalité, de l'enfance, du devoir, de l'obéissance sadique, du devoir. Rien n'évoque une quelconque perversité ou blessure profonde pouvant modeler l'esprit à des fins de folie meurtrière.
Adhérer au parti nazi ,Hoess fait preuve d'une foi inébranlable en la supériorité de la nation allemande, en revêtant l'uniforme de soldat qu'il quittera à regret pour entrer dans l'administration des camps de concentration.
Au sein des camps, il observe: prisonniers, geôliers. Il note: inefficacité, malveillance ,cruauté.
Au nom de cette soi disante barbarie, il va tenter d'en améliorer le système...au nom d une loyauté indéfectible, il va évacuer toute émotivité. Il ne fait qu'obéir...mais jusqu'où peut-on le faire et doit on le faire?
Le plus terrible de la banalité d'un homme qui a idolâtré un homme, une pensée, un uniforme, un pays et qui s'est évertué à en améliorer le dispositif.
Effrayant et l'on comprend pourquoi la majorité des gens pensent qu'un quelconque problème psychologique, psychiatrique, traumatisme est à l'origine de tout cela; tellement plus rassurant
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