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Critique de Olivia-A


Ce livre est dérangeant, vraiment dérangeant. Parce Rudolf Lang n'est pas un fanatique nazi persuadé d'avoir raison dans sa folie exterminatrice, ni un barbare qui se délecte de la mort de millions d'hommes. Non, en fait, Rudolf Lang ne fait qu'obéir aveuglément aux ordres, aussi inhumains et inconcevables soient-ils. Voila ce qui dérange: l'idée qu'un homme puisse être aussi totalement privé de libre arbitre su simple fait de son éducation et que cela l'amène à entrainer la mort de millions de gens innocents. Ce qui dérange c'est de voir que l'organisation nazie reposait majoritairement sur ce type d'homme, qui avaient grandi dans l'idée du respect de l'autorité et qui étaient incapables de s'y opposer. Rudolf Lang a tenu bon jusqu'au bout dans son entêtement incompréhensible à honorer les décisions de ses supérieurs, il n'a même pas tenter de s'esquiver pour sauver sa peau, il s'est lui-même passé la corde au cou en énonçant froidement les chiffres.
Ce qui m'a marqué dans ce livre, c'est la scène où Auschwitz commence seulement à devenir un camp d'extermination et où ils testent les moyens d'exterminer le plus de Juifs en un minimum de temps. Ces calculs font froid dans le dos, surtout quand ils sont décrits avec la plume implacable de Robert Merle. le plus horrible moment je crois, c'est quand ils font les premiers essais avec le pot d'échappement du camion stationné derrière le baraquement. Et la scène qui s'en suit, quand ils décrivent l'état des corps asphyxiés par les gaz. J'en ai encore des hauts le coeur alors que j'ai lu ce livre il y a plus de deux ans. de même pour les scènes de réunion de famille, où l'homme qui vient d'assassiner des centaines de milliers d'innocents déguste son repas avec ceux qui lui sont proches sans avoir le moindre cas de conscience.
Quand on prend conscience que ce type de gens existe vraiment, et qu'ils existent peut-être toujours, on est en droit d'avoir peur. Ce livre fait partie de ceux qu'on oublie pas.
Lien : https://theunamedbookshelf.w..
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