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Critique de ConfidencesLitteraires
Inspiré par la mutinerie du Bounty de 1789, Robert Merle nous raconte, à sa manière, comment des marins qui se sont rebellés contre leur cruel capitaine s'organisent sur l'île déserte où ils décident de vivre le reste de leur existence pour échapper à la condamnation. Ils sont une dizaine et sont aidés par une quinzaine de Tahitiens et Tahitiennes (il faut à la fois de l'aide sur le navire pour atteindre l'île et pouvoir la peupler une fois arrivés…).
La hiérarchie traditionnelle, si importante en mer, en prend un coup. Les Britanniques s'organisent une démocratie, mais très vite il apparaît qu'un Ecossais charismatique est le leader de l'assemblée : avec la majorité des votes pour lui, il peut faire ce qui lui chante sur l'île. Y compris spolier les Tahitiens (je ne parle que des hommes. Les vahinés au début, à part savoir avec quel homme elles fonderont un foyer, ne comptent pas beaucoup politiquement), au risque de créer une guerre sanglante dans le petit groupe…
Le talent de conteur et l'intelligence de l'auteur se déploient magnifiquement dans ce roman. Tour à tour anthropologique, aventure, stratégie guerrière, art de l'éloquence, quantité de détails donnent une grande richesse à ce roman, qui dépasse finalement largement le cadre de la survie sur une île déserte. C'est un Koh Lanta plus vrai que nature, avec ses clans, son organisation pour survivre, ses épreuves, ses affinités, ses manipulations psychologiques… et l'élimination impitoyable des aventuriers !
Ce roman a beau faire 700 pages, il est passionnant et bourré d'action, donc je ne me suis pas ennuyée. Il y a même de bienvenues petites touches d'humour et j'ai beaucoup apprécié le rôle des vahinés dans la seconde partie du roman, avec une femme enceinte qui n'hésite pas à veiller la nuit avec une arme pour assurer la protection de son tané et des femmes intelligentes qui prennent les choses en main une fois que ces bêtas d'hommes se sont entretués !
Avec certaines réserves (si vous êtes militant.e.s féministe ou antiraciste, je pense que certains propos mal vieillis vous heurteront, comme par exemple l'exotisation des femmes tahitiennes...), je vous recommande ce roman d'aventure politicien. A la fois pour son analyse psychologie fine des survivants, mais également pour la tolérance envers une autre culture qu'il exprime.
La hiérarchie traditionnelle, si importante en mer, en prend un coup. Les Britanniques s'organisent une démocratie, mais très vite il apparaît qu'un Ecossais charismatique est le leader de l'assemblée : avec la majorité des votes pour lui, il peut faire ce qui lui chante sur l'île. Y compris spolier les Tahitiens (je ne parle que des hommes. Les vahinés au début, à part savoir avec quel homme elles fonderont un foyer, ne comptent pas beaucoup politiquement), au risque de créer une guerre sanglante dans le petit groupe…
Le talent de conteur et l'intelligence de l'auteur se déploient magnifiquement dans ce roman. Tour à tour anthropologique, aventure, stratégie guerrière, art de l'éloquence, quantité de détails donnent une grande richesse à ce roman, qui dépasse finalement largement le cadre de la survie sur une île déserte. C'est un Koh Lanta plus vrai que nature, avec ses clans, son organisation pour survivre, ses épreuves, ses affinités, ses manipulations psychologiques… et l'élimination impitoyable des aventuriers !
Ce roman a beau faire 700 pages, il est passionnant et bourré d'action, donc je ne me suis pas ennuyée. Il y a même de bienvenues petites touches d'humour et j'ai beaucoup apprécié le rôle des vahinés dans la seconde partie du roman, avec une femme enceinte qui n'hésite pas à veiller la nuit avec une arme pour assurer la protection de son tané et des femmes intelligentes qui prennent les choses en main une fois que ces bêtas d'hommes se sont entretués !
Avec certaines réserves (si vous êtes militant.e.s féministe ou antiraciste, je pense que certains propos mal vieillis vous heurteront, comme par exemple l'exotisation des femmes tahitiennes...), je vous recommande ce roman d'aventure politicien. A la fois pour son analyse psychologie fine des survivants, mais également pour la tolérance envers une autre culture qu'il exprime.
