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Critique de Ellane92


Avec "L'île", Robert Merle imagine et réinvente, sur le postulat de l'histoire des "révoltés du Bounty », les relations interpersonnelles et groupales. J'ai trouvé son postulat de base plutôt pessimiste. Au travers de ce livre, Merle semble nous dire que l'homme, placé dans un contexte favorable à son évolution, ne change pas, ne s'améliore pas. Qu'il s'agisse de Purcell, le héros sans peur et sans reproche, consciencieux jusqu'à la presque niaiserie, Mason, le "Capitaine", qui rêve de mériter ce titre qui lui a échu en conséquence d'un meurtre, ou de Mc Leod, qui voit dans cette nouvelle vie l'occasion de prendre une revanche sur son passé, tous arrivent avec leurs bagages sur cette île, et ne sauront les poser pour construire quelque chose de nouveau.
Au-delà de cette vision un peu pessimiste que je ne partage pas, j'ai trouvé ce roman très agréable à lire, passionnant dans son analyse des rapports humains. Comme l'ont fait remarquer d'autres lecteurs, le langage des Tahitiens est porté par une écriture fleurie et imagée, qui fait voyager. Il nous permet de faire connaissance avec certains de leurs codes, de leurs coutumes, avec leur façon d'appréhender la vie.
Enfin, j'ai trouvé très intéressant le rôle que Merle fait jouer aux Tahitiennes. Elles sont pour moi au coeur de l'ouvrage, et les véritables héroïnes de l'histoire. A la fois frivoles et drôles, intelligentes et naïves, aimantes et haineuses, patientes et travailleuses, elles sont les détentrices d'une espèce de sagesse ancestrale qui tient plus à la connaissance des travers des hommes que d'une divinité quelconque. Je tire donc mon chapeau à Ivoa et à ses compagnes, et surtout à Omaata, dont j'aurais aimé faire la connaissance !
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