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Critique de Mimeko


A Dunkerque, c'est la débâcle en ce mois de juin 1940... au moment où les files de militaires anglais s'accumulent sur la plage pour être rapatriés par leur armée, un groupe de soldats français tente de survivre et d'échapper aux tirs de l'armée allemande. Quatre soldats au profil différent, qui ne se seraient peut-être pas fréquentés dans la vie civile, entre le prêtre et le combinard, le désabusé un peu amer et le brave type qui pense à sa femme mais qui fantasme sur le moindre jupon.
Au fur et à mesure des situations et des rencontres, c'est la réalité au jour le jour que Robert Merle décrit, le temps d'un weekend, une réalité où chacun essaye de trouver des solutions pour survivre - s'abriter, se nourrir, croire encore à la liberté, garder confiance en l'homme, une réalité qui montre le spectacle de cette humanité confrontée aux situations les plus extrêmes, certains comme les médecins du sanatorium préservant les vies, d'autres se livrant à des exactions, viol, vol, pillages ou se livrant au marché noir.
En alternant moments de calme et de peur, Robert Merle pousse ses personnages et notamment Maillat, un peu dilettante, dans des sentiments extrêmes.Les nombreux dialogues permettent de cerner les personnages et de rendre vivantes les rencontres et ressentir la violence - les personnages sont livrés à eux-mêmes et agissent selon leur personnalité révélant le meilleur comme le pire, évoluant tantôt sous les tirs de l'aviation allemande, tantôt déambulant dans les petites rues où s'alignent les villas cossues...Une alternance de situations qui perturbent Maillat, qui devient le témoin philosophe, entre humour pour mieux se jouer de la réalité et désespoir pour mieux rebondir, qui tente de comprendre et d'affronter l'absurdité de la guerre mais se comportera lui aussi violemment.
Ce premier roman de Robert Merle a été porté à l'écran très fidèlement par Henri Verneuil, impossible d'oublier Jean-Paul Belmondo, Jean-Pierre Marielle ou Pierre Mondy qui y tiennent les rôles principaux.
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