Faux départ.
Faux départ dans la vie, dans l'amour, dans sa carrière, dans sa famille...
Voici ce que nous décrit
Marion Messina, avec la clairvoyance de quelqu'un qui n'a pu qu'en faire l'expérience.
Aurélie, jeune fille de classe moyenne, mise tout sur ses études, obtient un bac avec mention et pense bêtement que cela va l'aider pour la suite de sa vie, part en droit parce que ses parents le lui conseillent... et se rend compte de la réalité de l'enseignement après le secondaire. Là où il ne suffit plus d'être bonne élève pour s'en sortir, où l'on se retrouve plongée dans la masse, dans l'indifférence totale des autres... J'ai eu l'impression de revivre mon histoire à travers la sienne.
Désillusions sur les études, amoureuse d'un type qui ne nous aime pas, même travail insignifiant par la suite, perte de la confiance que nos parents avaient en nous, perte de notre propre confiance pour l'avenir, quand on a l'impression de patauger dans la mélasse et de ne jamais en sortir...
Certains diront que c'est une vue pessimiste, mais je trouve simplement que c'est terriblement réaliste. Vous ne voulez pas le voir? Mais si vous le viviez...
Le roman est un peu long sur le début, la description de la situation de Alejandro et Aurélie s'étire sur le quart du bouquin, c'est trop. Mais du reste, j'ai trouvé Aurélie attachante, et l'on ne peut que espérer mieux pour elle au fur et à mesure du roman, parce que je me suis vue en elle.
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