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Critique de blanchortense


La peau sur la table, de Marion Messina aux @editionsfayard, paru le 23/08/23, 240p. 

Le titre de ce roman de la #rentreelitteraire2023 m'a intriguée, je me suis imaginée une vraie peau d'écorché sur la table du salon. Appétissant !

Collaboratrice pour la presse, Marion Messina s'était déjà distinguée en 2017 avec Faux départ chez @ledillettanteeditions où elle dépeignait une société impitoyable pour la jeunesse, incarnée par l'étudiante Aurélie et le Colombien Alejandro.

Avec La peau sur la table, elle signe un #roman acide qui brosse à nouveau le portrait prédictif d'une France glauque qui se délite, en proie aux émeutes suite à l'immolation d'un jeune homme. Sa mort agit comme un détonateur du soulèvement populaire face à un gouvernement corrompu. Ce livre éructe avec un énergie folle, révolté, usant souvent de vulgarité pour mieux saisir la violence du tableau à la fois caricaturé et réaliste. Nous suivons une galerie de personnages au destin peu enviable.

C'est glaçant d'avoir la sensation de lire un récit dystopique qui ressemble étrangement à notre époque, comme une radioscopie contemporaine occidentale, comme si Marion Messina nous offrait un miroir grossissant de tous nos travers qui heurtent et scandalisent. Je conçois que ce livre est un peu déprimant, je n'ai pas pu m'attacher aux personnages qui restent toujours à bonne distance du lecteur. Mais le récit plutôt court garde un rythme, une justesse de ton.

Pour être honnête, je n'ai pas accroché. Bien que ça ne soit pas la visé du texte, j'aurai apprécié un peu de modulation dans le pessimisme, un peu de couleur dans ce tableau noir 🌈.

Un gran merci @NetGalleyFrance et @editionsfayard pour cette découverte pour le moins remuante !

#book #booklover #bookstagram #NetGalleyFrance #litteraturefrancaise
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