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Critique de lesjolismotsdeclem


Si vous ne l'aviez pas déjà compris, Jane Austen est une de mes auteures préférées. Son modernisme et les valeurs qu'elle transpose dans ses écrits en ont fait à mes yeux une héroïne des temps modernes. J'ai dû lire Orgueils et Préjugés il y a dix ans maintenant, et il fait partie de mes livres chouchous. La droiture de Darcy et la beauté des sentiments d'Elisabeth Bennet ont eu raison de mon coeur d'artichaut.

La première adaptation à laquelle j'ai été confrontée fut cinématographique et signée Joe Wright, à qui l'on doit également un superbe Anna Karenine. Elle m'a fait trembler pour Jane Bennet, m'a donné envie de claquer Darcy et également de l'embrasser, m'a fait pleurer devant l'éclosion en tant que femme d'Elisabeth Bennet.

La seconde a été celle de Lynn Messina, réécriture contemporaine qui a une particularité plaisante : le sexe des protagonistes principaux est changé. Cela m'a fait penser sans vraiment de raison au troisième sexe d'Indochine. La musique toujours en filigrane dans ma tête. Quel joyeux bazar là-dedans ! Bien que mon libraire de quartier m'ait déconseillé cet ouvrage sous prétexte qu'il ne l'avait pas en rayon, j'ai persévéré dans mes recherches et ai fini par mettre la main dessus. Grand bien m'en a pris, comme vous pouvez déjà le constater en jetant un coup d'oeil au quatrième de couverture : "Tout le monde connaît Darcy : riche, fière, désapprobatrice et froide. Bennet Bethle la connaît lui aussi, ou, du moins, ce type de femme. Travaillant au mécénat du musée Longbourn, un établissement reculé du Queens, il rencontre de nombreuses héritières qui passent leurs journées à se tourner les pouces. Mais en dépit de son air d'indifférence, l'intérêt de Darcy a été piqué par l'irrévérencieux Bennet, qui la croise fréquemment en compagnie de son amie Charlotte « Bingley » Bingston. Charlotte qui souhaite organiser un bal à l'hôtel Netherfield au profit du musée. Enfin, organiser un bal ou draguer le frère de Bennet, on ne sait pas trop quelle est la raison principale. Cependant, une chose est claire : Bennet n'aime pas Darcy... "

Autant vous le dire tout de suite, j'ai adoré cette transposition dans le New York branché du XXe siècle, où les froides demeures anglaises ont été échangées par des penthouses de Central Park. Darcy en glaciale héritière prétentieuse n'est pas sans nous rappeler une certaine Blair Warldof ( Gossip Girl quand tu nous tiens), et n'a rien à envier en terme de grâce aux héroïnes hitchcockiennes. En outre, la famille Bennett a été revue à la baisse : l'horripilante matriarche est devenue le directeur d'un musée du Queens, appâtée par les fioritures du luxe. Quant aux autres trois soeurs cadettes, elles sont devenues un cousin suffisant, dans tous les sens du terme.

Je me suis plue dans cette lecture à chercher les similitudes avec l'oeuvre originale, mais également me délecter des prises de distances contemporaines. En bref, à mes yeux, un petit bijou feel good dont on connaît déjà la fin, ce qui n'empêche pas de nous faire douter jusque la dernière page.
Lien : http://lesjolismotsdeclem.co..
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