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Critique de Isacom


La légèreté de se lever gaiement, de partir joyeuse au taf, de retrouver ses collègues amicaux, de faire travailler son cerveau à pondre des dessins hilarants… C'est tout ça, et bien plus encore, que Catherine Meurisse a perdu le 7 janvier 2015.
Elle nous raconte l'immédiat, l'immense manif du dimanche, le "numéro des survivants", la protection policière.
Elle est lourde de chagrin, d'incompréhension, de dépression ; elle est accablée sous le poids du deuil. Comment retrouver de la légèreté, sans laquelle on ne peut vivre?
On l'emmène à Cabourg, où elle erre devant la mer (et où elle remarque que 20 balles pour deux thés et deux madeleines, c'est abusé : petit décalage, souffle d'humour et de légèreté).
Elle cherche des réponses, se remémore sa fierté de jeune dessinatrice lors de son embauche à Charlie, les couvertures les plus drôles, les fou-rires avec les collègues. Elle imagine les terroristes sur le divan d'Elsa Cayat, la psy qu'ils ont tuée. Elle se souvient des voeux de bonne année de Mustapha Ourrad, le correcteur qui lui cite Baudelaire… Et c'est ce souvenir (le passage le plus bouleversant à mes yeux) qui lui donne la piste d'une guérison possible : retrouver la beauté.
Elle part alors pour Rome, sur les traces De Stendhal, pour emplir ses yeux de beauté et d'art, et pour retrouver un semblant de légèreté. Ses dessins deviennent plus aérés, plus doux, comme apaisés.
Un remède à la peine, un pansement sur le deuil : un album poignant.
Challenge Bande dessinée 2022
LC thématique de novembre 2022 : "Videz vos PAL !"
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