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Critique de KarineLac


Lecture à réserver pour les jours de canicule ou prévoir un plaid avec notre météo actuelle car dans ce roman, tout est froid, glacial.
Le temps : en ce mois de février il n'est que vent, brouillard, neige.
Le passé de cette région : il subsiste encore les restes de la première guerre mondiale avec les tunnels, les bombes en terre …
Et surtout les personnes : personne ne parle, tous employés par un patron Empereur qui a réussi à avoir la main mise sur tout ce village.

Pas facile donc d'enquêter sur la disparition de Sylvie, fillette de 4 ans, petite-fille du tout puissant Demest, dans ce Domaine où l'on se croirait au début du siècle dernier et même plus loin encore avec un seigneur régnant sur ses vassaux. Mais non, l'histoire se déroule en 1969.

J'ai trouvé ainsi très intéressant les réflexions sur les pauvres et les riches, le poids qui peut peser sur les enfants héritiers, les propriétaires et les employés, les Italiens immigrés venus aider, la place des femmes, femmes à la merci du bon vouloir masculin avec leurs mains baladeuses, avec leur position : femme tu ne feras rien, tu n'auras rien, obéis et subis.
Tout ceci est adoucit par les personnages des policiers. Tous des gentils, qui ne veulent que bien faire leur boulot, qui ne peuvent dormir sans avoir retrouvé cette petite fille enlevée. La relation entre les deux policiers parisiens appelés en renfort m'a beaucoup plu : le vieux désabusé mais toujours réfléchi et calme, et le jeune fougueux, encore plein d'illusions. L'autrice a su distiller quelques piques d'humour et ça fait du bien dans ce roman assez noir.

Cette lecture m'incite à découvrir un peu plus cette autrice que je ne connaissais pas.

Édit : je me rends compte que je n'ai pas parlé de ce titre qui pourtant accroche direct puisqu'on utilise plutôt l'expression « sale petite ». L'explication est donnée dès le début du roman, et qui montre tellement cette relation d'un possédant sur celui qui n'a pas ( d'argent, car on peut posséder bien plus sans argent :))
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