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EAN : 9782702451090
300 pages
Le Masque (11/01/2023)
3.82/5   67 notes
Résumé :
" La terre est riche. Parfois, elle y pense – la terre est riche. La boue est riche. Elle pas. Tout le monde est plus riche qu’elle, même la boue. "

Catherine est pauvre. Catherine fait sale. Catherine parle peu. Elle n’aime pas qu’on la regarde – les filles qu’on regarde ont des problèmes. Au Domaine où elle travaille, elle fait partie de ces invisibles grâce à qui la ferme tourne.
Monsieur, lui, est riche. Il ne parle pas non plus – il crache... >Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (30) Voir plus Ajouter une critique
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Quel titre difficile et porteur d'une connotation sacrément péjorative ! Et la quatrième de couverture enfonce le clou . Cette petite sale , c'est Catherine , une jeune femme que l'on ne voit pas , qui ne parle pas , qui " fait " sale .
Elle travaille , comme beaucoup de villageois , au " Domaine " sur lequel règne " Monsieur " , un personnage riche , méprisant , despote détestable , imbu de lui - même qui n'a qu'un objectif : amasser une fortune !!
Et voilà que , hélas , sa petite fille est enlevée et la demande de rançon ne tarde pas ! L'homme est touché au plus profond de son être : il risque de perdre ...une fortune , et ça Monsieur , il n'aime pas. Deux policiers dépêchés de la capitale prennent l'enquête en mains...Comme tout cela est écrit sur la quatrième , je suis tranquille , je ne divulgue rien .
Mais , me direz - vous , c'est tout ?...Oui , pour le " squelette " du récit mais il faut ajouter bien des ingrédients pour que le plat soit excellent et il l'est .....
Bon , allons - y .La météo est exécrable et c'est dans la boue que nous allons " traîner nos guêtres " du début à la fin .C'est dans une petite auberge que nous allons terminer nos soirées sous les regards lourds de sous - entendus des derniers clients avinés , c'est dans des foyers pas forcément accueillants que nous allons pénétrer , c'est la morgue insupportable de Monsieur et de sa famille qui va accompagner nos recherches , c'est la nostalgie de l'éloignement pour nos enquêteurs que l'omerta du village empêche de progresser . de loin ou de prés , il est toujours là , omnipotent , omniprésent , Monsieur , lui qui " fait ou défait " les destins .On peine à se dégager de cette chape de plomb qui étouffe toute possibilité de progresser , de découvrir la vérité jusqu'à ce que ....Polar noir , polar rural , polar rural noir , ce roman vaut pour son ambiance moyenâgeuse tant par son décor que par cette relatin de seigneurs à vassaux , voire serfs ...Mais nous sommes en 1969 , tout de même !!!
En me promenant de nombreuses régions françaises , il m'a souvent été donné d' apercevoir , haut- perchés au sommet d'une butte , des manoirs , demeures bourgeoises ou châtelets ...Souvent , au pied , des maisons , fermes , maisonnettes .....alors , des " Monsieur " , il devait bien y en avoir et il n'y a pas si longtemps , non?
Catherine ? Son instituteur la jugeait " folle ou presque " , son institutrice voyait en elle une élève brillante , curieux , curieux tout ça .Vous avez dit Bizarre ? Tiens , comme c'est Bizarre . Comme cette histoire quoi . Allez , en route pour ...Comment ? On dirait que ça te gêne de marcher dans la boue ? Oui ? Ben si t'aimes pas la boue , il vaut mieux éviter ce roman , mais ce serait tout de même dommage car la boue , elle n'est pas toujours sur le sol .
A bientôt , amies et amis .
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« Petite sale », c'est un titre, c'est ensuite une quatrième de couverture, mais c'est surtout une intrigue époustouflante à l'ambiance délétère.Le voyage ne sera pas une sinécure, bien au contraire, mais il sera à la hauteur d'une atmosphère glauque et poisseuse.« Petite sale », c'est un environnement, des mots qui s'imbriquent pour nous embarquer pendant une dizaine de jours, dans un petit village français à l'aune de mai 68, mais où le temps semble s'être figé dans la féodalité qui n'a plus court. Un village figé dans le temps, enlisé dans sa turpitude à l'image de cette neige, cette froidure hivernale qui glace même les plus chaleureux. La neige glaciale comme l'accueil des villageois empêtrés dans le silence, conscients d'une normalité tronquée, mais dont ils sont consentants, par peur de se voir exclus, renvoyés de leur travail, voir pire. Tout le monde nage dans un brouillard chargé de secrets, de regrets. C'est tout le poids des non-dits et de l'absence de communication profondément enracinés dans cette terre.La servitude est toujours d'actualité et malgré la fatigue des corps, la révolte sourde, les langues restent muettes comme ligotées par les liens sacrés du servage. Ces liens invisibles entre les vassaux et le seigneur sont tenaces en cette année 69, même au sein de la famille.Au-delà de ces liens figés, ahurissants, ce monde rural vient se télescoper avec les années 70 et les évolutions que nous percevons. C'est une intrigue entre deux mondes, un roman rural bien noir comme je les aime et où l'odeur de la terre, se retrouve dans les bars enfumés, les blousons noirs et le « ptit » ballon de rouge.Le temps s'étire sur une dizaine de jours, au fil de l'enquête sur l'enlèvement de la petite fille du seigneur local, et des révélations. Les langues se délient peu à peu, et le final nous plonge dans une réflexion dénouant tous les fils de l'intrigue.Sans violence, sans cris, sans un mot plus que haut, Louise Mey tisse une intrigue magistralement construite. Avec en toile de fond, la dénonciation du patriarcat, elle fait le parallèle avec la société en pleine mutation et la place de la femme figée dans le temps.Tout évolue, à un rythme effréné, pourtant, la place de la femme, le regard que les hommes posent sur elle ne change pas. C'est aussi un parallèle très intéressant avec notre société actuelle en pleine mutation, où la femme doit encore se battre pour ses droits, dans certains pays, mais aussi pour la reconnaissance de ses capacités au même titre que les hommes, dans notre pays.Chaque mot, chaque phrase, chaque arc narratif trouve son écho dans un personnage, dans une temporalité.Cerise sur le gâteau, l'enquête policière et les policiers à l'ancienne avec ce duo entre Maigret et commissaire Moulin. Entre la fin d'un temps et la naissance d'un nouveau. Encore une fois, on retrouve cette double temporalité entre les personnages. Deux flics parisiens : Gabriel, sous les ordres de son supérieur Dassieux, vont déterrer les secrets et enfin découvrir qui est à l'origine de cet enlèvement, le tout avec patience, sans artifice et avec grandeur d'âme. On voit nettement la différence de caractère entre les deux, l'un calme, analyse et prend le temps de poser les choses, l'autre, jeune, fougueux et au tempérament colérique. Les deux s'opposent mais se complètent, l'un laisse la place à la relève, au renouveau, au changement… C'est toute l'histoire de ce livre…Louise Mey reconstitue un microcosme mondial au sein de ce village en pleine déroute, qui va venir se fracasser conte le mur de la modernité, du changement et de l'évolution des moeurs, où même la météo devient un personnage à part entière aussi glaçant que ces hommes et ces femmes.
Lien : https://julitlesmots.com/202..
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REMARQUABLE !
Je découvre avec Petite Sale la plume de Louise Mey et je suis subjuguée ..
Février 1969, nous découvrons avec les yeux de Catherine la ferme. Oh pardon l'exploitation agricole comme aime le dire et répéter Monsieur. Monsieur est riche, très riche, Monsieur a racheté toutes les terres autour et régit à présent un Domaine! Il emploie près de la moitié des hommes du village , est ami avec les huiles de la région, et aime se faire obéir au doigt et à l'oeil , et quand je dis obéir .. certaines demoiselles en savent quelque chose !.
Catherine n'aime pas Monsieur, Catherine reconnait même qu'elle le hait mais bon elle a besoin de sa paie ...
Catherine c'est celle que l'on ne voit pas, qui sait se faire invisible, toujours en train de travailler, de porter les plateaux du repas aux ouvriers ou aller vider les seaux ..; Catherine c'est la Petite Sale même si elle est toujours propre sur elle mais elle est pauvre donc ..
Et puis un soir, Sylvie, la petite fille de Monsieur est enlevée, Catherine n'a rien vu , n'a rien pu faire. La demande de rançon arrive et les flics parisiens viennent épauler les gendarmes... Voilà vous n'en saurez pas plus mais les jours vont s'égrainer , l'enquête n'avance pas,..
Encore une histoire d'enlèvement me direz-vous ! Oui bien sûr mais est-ce vraiment là le sujet de ce roman? Classé policier il me semble être surtout un roman sur un monde rural des années 70, un monde où un homme règne en despote sur ses sujets avec un droit de toute puissance que lui confère sa fortune, le droit de virer celui qui ne convient pas , peu importe la qualité de son travail si ses idées ne sont pas adéquates, le droit de faire de ses enfants des pions , des esclaves, le droit de cuissage sur les femmes de la maisonnée ou d'ailleurs. Monsieur aime ordonner, être obéi, tout doit être fait selon son bon plaisir...
Louise Mey reconstitue magistralement l'ambiance pesante, glaçante au sens propre et figuré. Les enquêteurs, flics ou gendarmes , sont plus vrais que nature, les autochtones tous taiseux vont finir par laisser filtrer certains ragots pas jolis jolis, et Sylvie est toujours introuvable..
Un roman à découvrir bien sûr.
Un grand merci aux éditionsJ.C Lattès le Masque via Netgalley pour ce partage
#PetiteSale #NetGalleyFrance !

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En commandant ce livre je n'avais absolument pas fait le lien avec « Embruns », lu il y a quelques jours, et beaucoup aimé. Ce n'est qu'en ouvrant ce « Petite Sale » que j'ai réalisé qu'il s'agissait de la même auteure… surprise.

L'histoire : Catherine est une « petite bonne » de dix-neuf ans, employée à la cuisine d'une grande ferme, dans le Nord de la France. Elle doit aider pour tous les repas, doit les porter aux employés, et là, en Février de l'année 1969, il y a les bûcherons, venus nombreux pour abattre les arbres d'une nouvelle parcelle, il y a les Italiens qui sont logés dans des chambrées plusieurs mois par an, et Catherine doit leur porter les repas. Par contre, Madame, la femme du propriétaire, a refusé à son embauche qu'elle apporte les repas à la famille. « Elle fait sale, cette petite » a dit Madame. Alors, elle n'apporte que le café. À Monsieur, Madame, leur fils Michel et sa femme Clémence, et parfois à la jeune Martine, normalement étudiante en internat.

Monsieur n'est pas aimé par ses employés. Il est dur, près de ses sous, il a racheté peu à peu après la guerre des parcelles de terres à petit prix, et en 1969 donc, la moitié de la vallée lui appartient. Il a fait abattre tous les bois, tous les buissons, et plante de la betterave sucrière. Ça rapporte. Il ne tolère pas que son régisseur prenne des décisions. Ni son fils, qui devra prendre sa suite. Personne n'est à sa hauteur, et il emploie les trois quarts des habitants du village. Il dicte sa loi, et a les mains baladeuses. Catherine s'en méfie. de fait, tout le monde déteste Monsieur.


Une après midi, comme souvent, Clémence, la belle-fille, vient déposer sa petite Sylvie, 4 ans, parce qu'elle va faire une sieste, elle a la migraine. La cuisinière propose à Catherine d'emmener la petite promener dehors. C'est la boue partout, dans la ferme comme dans les champs, mais cette boue, c'est depuis des semaines. Lorsqu'elles rentrent, les bûcherons « s'amusent » à faire peur à la jeune Catherine, essaient de la coincer…. mais lorsqu'elle arrive à s'échapper, la petite Sylvie n'est plus là. Elle alerte la cuisine, à grand cris, la famille du propriétaire, et on appelle les gendarmes. Qui font des battues dans ces immenses champs de boue, mais rien. Puis arrivent les policiers, qui travailleront avec la gendarmerie. C'est que c'est rare, les enlêvements d'enfants. Une demande de rançon tombe. Les deux policiers, Gabriel et son supérieur Dassiaux, qui logent au-dessus de l'unique café hotel, ont bien du mal à faire leur enquête. Personne ne veut parler. Personne ne dit rien. Et les deux flics se rendent compte que tout le monde est employé par le propriétaire terrien, ou a eu des problèmes avec lui.


Peu à peu on ne voit plus que par les yeux de Gabriel, le jeune policier. Car en fait c'est le seul personnage pour lequel on a un peu d'explications sur sa vie, ses sentiments, ce qu'il pense .

Le roman est surtout axé sur la boue, la vie dure et âpre, le froid, le gel, et c'est un peu ennuyeux, à la longue. Et ensuite on voit bien comment ces propriétaires terriens sont durs et se croient tout permis, parce qu'ils ont l'argent. Et les autres sont pauvres. Ces sujets font les neuf dixièmes du roman. En fait, la petite Sylvie et Catherine ne sont pas des personnages essentiels, d'ailleurs on n'arrive pas à s'y attacher, à tous ces personnages. Quant au suspense, il s'est définitivement embourbé dans les champs dès le début.
Je suis hyper-déçue. Je comprends bien la dureté de l'histoire, je suis du Nord aussi, et dans ma famille j'avais un grand-père paternel propriétaire terrien soucieux de son argent. Qui logeait aussi des Italiens. Oui, moi aussi j'ai fait mes études à la Catho de Lille. Mais tout ça ne fait pas un bon suspense.

Ma note : 3 sur 5
Lien : https://melieetleslivres.fr/..
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Du 10 au 19 février 1969, la vie des habitants d'un petit village situé non loin du Chemin des dames va être bouleversée: la petite fille de 4 ans du potentat local a été enlevée. Une demande de rançon tombe. Des policiers parisiens sont envoyés en renfort . La dernière personne a avoir vu la petite Sylvie est Catherine. La Petite Sale c'est elle.

Ces qualificatifs expriment  bien tout le mépris de classe envers cette jeune femme qui s'active à la ferme et à laquelle personne ne prête attention. Elle a d'ailleurs tout  leur d'intérêt dans ce monde d'hommes à ne pas avoir un corps attractif...
Nous sommes donc en 1969 mais nous pourrions être un siècle plus tôt, comme le remarque un personnage, car la modernité ne semble pas être arrivée dans cette campagne où M. Demest fait la pluie et le beau temps , tenant  les habitants sous sa coupe, étant le seul à leur offrir du travail. C'est aussi un tyran domestique contre lequel rares sont les membres de sa famille sont ceux qui osent regimber.
 Ce nouveau roman de Louise Mey est un magnifique roman d'atmosphère, une plongée dans la boue et le froid, mais aussi un roman policier qui fleure bon les enquêtes à la Maigret, repas au café du village parmi les habitants taiseux.
C'est enfin une magistrale dénonciation du patriarcat, s'exerçant à différents niveaux, dans un monde où les femmes commencent à peine à se forer leur place.
Le style est également magnifique, la construction impeccable et une grande place est accordée à la description des corps marqués par le travail, de ses corps auxquels on ne prête pas attention mais qui pourront peut être un jour se déployer.  du suspense et de l'espoir, un excellent cocktail.  Et zou , sur l'étagère des indispensables.


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critiques presse (3)
Culturebox
20 mars 2023
Après le succès de "La Deuxième femme", Louise Mey a reçu le prix Landerneau du polar pour "Petite sale" (Le Masque), inspiré d'un fait divers qui avait attiré l'attention des médias en 1969.
Lire la critique sur le site : Culturebox
LeMonde
23 janvier 2023
Le polar laisse le lecteur pantois, songeant que cette société patriarcale résonne encore fortement cinquante ans après.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Telerama
23 janvier 2023
Février 1969. Dans une exploitation agricole au nord de Paris, la petite-fille du patron est enlevée alors qu’une jeune employée de ferme en avait la garde. Une roman puissant et ciselé, révélateur de la violence des rapports de domination de classe et de genre.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
La terre est riche. Parfois, elle y pense - la terre est riche. La boue est riche. Elle pas. Tout le monde est plus riche qu'elle, même la boue.
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C'est sans doute comme ça que les gens riches restent riches : ils gardent leur argent, n'offrent rien et n'ont de générosités que calculées.
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Elle n’a pas envie qu’ils lui parlent maintenant – et c’est ce qu’ils feraient, elle le sait, pas une seule fois elle n’est passée à leur portée sans qu’ils la chahutent, la commentent : ses gestes, ses traits, son corps. Ils lancent des mots comme des claques, quand elle est contrainte de s’approcher trop près pour apporter un plateau ou déposer une bouteille leurs mains s’égarent, et elle doit s’esquiver, brûlante de dégoût et de rancune, tandis qu’ils reprennent le fil de leurs gestes comme si de rien n’était, oublieux de l’humiliation qu’ils viennent d’infliger, comme si palper une fille n’était qu’une action comme une autre, rouler une cigarette, boire, couper du fromage ou déplacer un outil.
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« Dehors, l’air est d’une humidité coupante et les ampoules qui tentent d’éclairer la cour ne font qu’assombrir encore les zones où la lumière ne porte pas. Quand la nuit tombe en hiver, l’obscurité est comme une vague, un immense animal gras et épais qui vient renifler aux portes et gratter aux fenêtres. »
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La nuit s'apprête à prendre ses quartiers, aidée par le ciel opaque qui crache ses flocons, obstiné. C'est février pourtant, on devrait sentir quelque chose, le rallongement des jours, le retour de la lumière, mais les flocons s'accrochent au pare-brise, et Gabriel se sent englué d'hiver, dans ces vallées glaciales.
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Vidéo de Louise Mey
Avec Elena (7 ans), dans sa chambre, "Sam et le martotal" de Louise Mey et Libon, éditiions la ville brûle. https://www.librest.com/livres/sam-et-le-martotal-louise-mey_0-6745943_9782360121250.html
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