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Critique de traversay


Kobra est l'un des meilleurs Meyer. le romancier sud-africain écrit des polars mais il nous donne aussi des nouvelles de son pays tant ses livres possèdent des intrigues imprégnées de réalisme social et Dieu sait si la situation y est complexe et ne saurait être résumée à la violence, certes endémique, ni à l'animosité raciale qui perdure bien après la fin de l'apartheid dans cette nation arc-en-ciel riche en couleurs. L'une des grande forces de Kobra, mais cela pourrait être dit de tous les romans de Deon Meyer, est cette façon d'ouvrir les hostilités brutalement avec des récits éclatés lesquels finiront par converger en un final haletant comme un étau qui se resserre inexorablement. S'il l'auteur nous parle toujours de l'Afrique du Sud, il montre à quel point la mondialisation, y compris celle du crime, modifie la vie de ses habitants en profondeur. Une globalisation dont l'aspect financier est sans nul doute le plus effrayant se jouant des frontières et surtout de toute morale. Trois policiers, aux origines ethniques différentes, sont au commande d'une enquête dont les ramifications internationales les dépassent quelque peu, d'où leurs ennuis avec les services de renseignement sud-africains, tandis qu'un jeune pickpocket se trouve mêlé malgré lui à cette affaire d'envergure. La caractérisation très précise des personnages est aussi l'un des talents de Meyer qui ne recherche pas le suspense à tout prix, s'octroie quelques pauses et s'autorise des réflexions plutôt pessimiste sur l'avenir de son pays. La dernière partie du livre, une course-poursuite au Cap, très visuelle et trépidante, achève de nous convaincre. D'une grande richesse, Kobra est l'un de tout meilleurs Meyer.
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