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Critique de Colchik


Benny Griessel est en pleine confusion : sobre depuis plusieurs mois, il a intégré les Hawks, une unité de prestige qui lutte contre le crime, mais il peine à trouver sa place dans sa nouvelle vie avec Alexa, la belle chanteuse, comme il peine à la trouver au sein de son équipe professionnelle. Mais, il a peu de temps pour l'analyse de sa situation avec la découverte de trois hommes abattus dans une guest-house de luxe et la disparition d'un universitaire anglais réputé. Très tôt, le petit monde du renseignement s'agite et tente d'enlever l'enquête aux Hawks.
de son côté, un pickpocket du Cap, Tyrone Kleinbooi, cherche quelques victimes aux abords d'un centre commercial pour se constituer un butin pour payer les frais universitaires de sa soeur. En volant le portefeuille d'une touriste fraîchement débarquée, il enclenche une nouvelle tuerie parmi les vigiles du centre commercial. Qui sont ces hommes armés, déterminés, prêts à tout pour mettre la main sur certaines informations ?
Fidèle à son canevas habituel, Deon Meyer nous tisse un récit où nous suivons alternativement Benny et son équipe, et Tyrone. Bien vite, nous comprenons qu'un homme redoutable, Kobra – un ancien légionnaire français – est l'auteur du kidnapping de Paul Anthony Morris, le scientifique anglais, et qu'il traque Tyrone pour récupérer les informations qu'il détient à son corps défendant.
le nouveau roman de Deon Meyer n'est pas toujours convaincant ni sur le plan des personnages ni sur le plan de l'intrigue. Voici un Benny angoissé parce qu'il est trop sollicité sexuellement par la ravissante Alexa. Il préfère laisser planer un doute sur sa sobriété plutôt que d'avouer sa lassitude au lit, son « Gros Problème » quand « son gredin » fatigue. La manière dont Benny parle de son sexe est peu crédible (on dirait un enfant), comme son rêve de passer ses nuits au bureau pour échapper aux assauts de sa belle. Quant à Tyrone, le sympathique voleur, qui aide sa petite soeur exemplaire, là aussi on se demande comment celle-ci ne se pose pas plus de questions sur l'argent qui arrive d'un frère qui serait peintre en bâtiment ?
L'intrigue est très compliquée, comme à chaque fois que des services secrets y sont mêlés, et les Hawks vont agir en toute illégalité. Une fois établie l'identité du scientifique enlevé, le professeur Adair, les enjeux mondiaux de son action pour dénoncer le blanchiment d'argent issu des filières terroristes, il ne reste d'autre alternative à l'auteur que de supprimer son Chevalier blanc pour achever l'enquête. D'où une fin qui tourne au carnage (un peu comme dans le précédent opus) et laisse le lecteur le bec dans l'eau.
Deon Meyer nous avait habitué à davantage de finesse. Dans Kobra, l'artillerie lourde est de sortie et le roman s'alourdit jusqu'à devenir indigeste dans son dénouement.
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