AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Lepkducomen


« Le livre noir de la psychanalyse » est un livre d'utilité publique !



Chaque Français devrait l'avoir lu.

Et pour cause, la France est le seul pays au monde (avec l'Argentine) où la psychanalyse a encore du crédit et tant de pouvoir dans la société. Bien qu'en 2021, la France continue à mettre en avant cette pseudo-science du siècle dernier. « Le livre noir de la psychanalyse », écrit par des psychologues internationaux, des historiens, des sexologues etc, offre une source inestimable d'informations sur la psychanalyse, informations que le panorama Français refuse, pour le moment, de vous délivrer.

Effectivement, la psychanalyse agit comme une secte. Nul ne peut la contrarier, sous peine d'en subir les conséquences (ex: la tentative de censure du rapport de l'INSERM - qui indique que la psychanalyse n'est pas efficace - par le Ministre de la Santé ou les tentatives de censure des films « Le mur » et « Le phallus et le Néant » de Sophie Robert). Résultat : les psychanalystes ont le monopole dans les formations du supérieur. Les cursus de psychologie français sont majoritairement d'orientation psychanalytique, de même que les formations du sanitaire, du social et des info-com sont imprégnées par cette idéologie créée de toutes pièces par un homme qui privilégiait sa réputation au bien-être des personnes.

En effet, on apprend que Freud n'avait aucune honte à manipuler ses patients (conditionnement des dires des patients durant les entretiens, mise en danger physique et relationnel des patients) et à mentir au sujet de ses résultats dans le but de faire coller la réalité à ses hypothèses telles que le complexe d'oedipe ou le fait que toute la psychopathologie viendrait de la sexualité.

A cause de cela, et à cause la non remise en question de ses pratiquants, la psychanalyse fait, depuis sa création, beaucoup de victimes, comme par exemple :

- les patients-cobayes de Freud et de ses disciples.
- les analysants eux-mêmes lorsqu'ils se suicident.

- les patients d'aujourd'hui. Comme le dit l'un des auteurs du « Le livre noir de la psychanalyse », les psychanalystes culpabilisent ceux qui veulent arrêter leur thérapie en disant « vous êtes libres de partir mais la souffrance qui résultera de ce départ vous privera à jamais de quelque chose d'important qui est vous-même ». Un autre des auteurs, lui, explique que la psychanalyse « sépare les gens, disloque les liens fami­liaux et sociaux : elle place ses patients dans une sorte de bulle qui les coupe du monde, à peu près comme le ferait une secte, en rendant ce monde responsable de leur mal-être - parents, conjoint, etc. À partir de là, il n'est pas étonnant qu'un « sujet » doive passer des années et des années en analyse pour une « reconstruction » interminable. »

- les fillettes qui subissent un viol sont considérées comme coupables, coupables d'avoir aguiché l'adulte. Car oui, selon Freud, les enfants sont « des pervers polymorphes » et, selon Dolto, elles sont « toutes consentantes ».

- les femmes et les mères. Voyez-vous, selon Freud, la femme, intellectuellement inférieure à l'homme, est jalouse et haineuse de l'homme car elle n'a pas eu de phallus à la naissance. Toujours selon la psychanalyse, la femme considère son enfant comme le phallus qu'elle n'a pas eu. Quant aux mères d'enfants autistes, les mères de schizophrène, les mères d'enfants dyslexiques etc., elles sont considérées comme coupables, hélas, encore en 2021.

- la population qui a accès à une information biaisée dans les médias. Par pression des supérieurs et/ou par méconnaissance du sujet, les journalistes font intervenir majoritairement des psychologues et psychiatres d'orientation psychanalytique dans les émissions de TV, dans la presse dite « féminine », dans la presse « parentale », etc. Par ailleurs, ces professionnels de la communication n'indiquent pas l'orientation des « psy », ce qui n'est pas éthique. En découle que le lecteur ne sait pas ce qui lui est proposé, il ne sait pas qu'il y a un biais idéologique, et qu'il existe d'autres thérapies que la psychanalyse.

Comme le disent les auteurs, Freud a fait en sorte de rendre la psychanalyse immuable et imperméable à toute critique. La psychanalyse est donc non réfutable, ce qui ne peut la classer comme une science. Lacan confirmera lui-même que la psychanalyse n'est pas une science qui a vocation de soigner, mais une « technique de bavardage ». D'ailleurs, le psychanalyste ne doit pas écouter le patient, il doit identifier une réalité « cachée », une réalité en profonde contradiction avec ce que vit réellement le patient et ce pour quoi il est venu chercher de l'aide. La question que l'on peut alors légitiment se poser est : si la psychanalyse n'est pas de la science et qu'elle n'a pas vocation à guérir et aider les patients, pourquoi est-elle encore enseignée majoritairement dans les cursus du sanitaire et du social ?

Avec « Le livre noir de la psychanalyse », les auteurs amorcent une prise de conscience des Français face à ce tollé sanitaire dont on ne voit, pour le moment, que la pointe émergée de l'iceberg. Quand on sait qu'un grand nombre de personnes auront recours au moins une fois dans leur vie à un thérapeute, il est urgent de tirer la sonnette d'alarme !

Dans une démarche didactique, « Le livre noir de la psychanalyse » éclaire le lecteur qui ne s'y connaît pas en psychologie en lui apportant des informations sur les autres thérapies existantes. En effet, un bon nombre de personnes ignorent l'orientation de leur thérapeute, à savoir psychanalyse, TCC ou autres. Ainsi, le livre revient sur les thérapies qui s'inscrivent dans une démarche scientifique et dont l'efficacité est évaluée afin de garantir aux patients la plus grande efficacité possible dans le soin. Parmi elles, les thérapies cognitivo-comportementales (TCC) qui sont les plus utilisées dans le monde. « Le livre noir de la psychanalyse » revient par ailleurs sur la démarche scientifique, la signification d'inconscient dans les TCC et revient sur les critiques infondées que font les pro-psychanalyse sur les TCC. 



En conclusion, « Le livre noir de la psychanalyse » est riche en informations. Il est tellement riche (plus de 800 pages !) qu'il est impossible de soulever tous les points d'intérêts dans cette critique. Pour pallier cela, une seule solution : le lire.
Commenter  J’apprécie          183



Ont apprécié cette critique (11)voir plus




{* *}