De notre côté du ciel

Ils sont 4 dans l'Allemagne des années 30 à former le clan de la bande du trèfle à quatre feuilles. Ils viennent de milieux et de religions différents. Ce sont des enfants qui jurent de se protéger mutuellement. Pourront-ils conserver ce lien malgré l'ascension d'Hitler et la guerre qui se profile ?

Cinquante ans plus tard Henriette décidé de partir avec son arrière petite fille Rachel en Allemagne. Les souvenirs remontent et Henriette cherche encore des traces de la bande du trèfle à quatre feuilles. Rachel comprend qu'elle lui cache quelque chose d'important, mais Henriette aura t-elle temps et le courage de le lui avouer ?

Entre passé et présent, l'auteur nous entraîne dans cette époque dévastatrice.

De notre côté du ciel de Hanz Meyer Zu Düttingdorf
Henriette, presque centenaire et son arrière petite fille partent pour un long voyage vers Berlin et l'Allemagne . La jeune femme ne sait pas que son arrière-grand-mère va la rencontre de ses souvenirs et de ses origines marquées notamment par la deuxième guerre mondiale et ses horreurs. Ce voyage est en effet l'occasion pour la vieille dame de faire la paix avec elle même ... cet auteur est un excellent conteur, il faut lui reconnaître. Même si c'est un sujet sur lequel on a maintes fois écrit, l'histoire est intéressante et bien documentée. On se prend d'amitié pour Henriette enfant et son parcours atypique, si loin des préoccupations modernes de l'époque de son arrière petite fille... un peu difficile aussi parfois de s'y retrouver dans les générations qui se succèdent ... mais une lecture agréable !

Hans Meyer zu Düttingdorf est né en 1967 à Bielefeld. Il est musicien et comédien. Avec son compagnon Juan Carlos Risso, il a écrit La Mélodie du passé (Les Escales, 2015). Tous deux vivent entre Berlin et la côte atlantique de l'Argentine.
Grâce à des personnages attachants, un pouvoir émotionnel rare et une forte tension romanesque, Hans Mayer zu Düttingdorf signe une histoire poignante, à la fois sincère et très sentimentale, qui ne manquera pas de toucher le lecteur en plein coeur.
La façon dont l'auteur dépeint le sort des êtres pris dans les turbulences du temps, la perte des rêves de jeunesse, la douleur de l'exil et la quête de ses racines font de de notre côté du ciel, un roman absolument bouleversant ! Un grand et beau roman à lire absolument !
Lien : http://histoiredusoir.canalb..

Voilà un livre qui se lit facilement.
Trop sans doute.
Nous sommes loin des romans ou documents concernant les millions de personnes ayant traversé le maelstrom nazi et encensés par les critiques et les lecteurs.
Trouvé neuf dans une boîte à livres il m'a cependant fait passer de bons moments de vacances.
Les personnages sont attachants et le pitch, sinon original, du moins bien trouvé
Alors ne mégotons pas, si écrire est un métier lire est un plaisir

Un roman qui mêle les temps de narration : celui de l'enfance puis de l'adolescence de quatre jeunes allemands, dans les années 30. Puis le retour en Allemagne de Henriette, très vieille dame, et de sa petite-fille. Henriette est l'une des quatre, exilée en Uruguay : elle revient sur les traces de son passé sans en avoir rien dit à sa petite-fille.
L'histoire nous plonge dans la vie de quatre jeunes au temps du nazisme : leur amitié résistera-t-elle ?
Le roman est intéressant pour sa toile de fond, tant en Allemagne qu'en Uruguay : surprenant de découvrir cette Amérique du Sud accueillant aussi bien des Juifs en exil que des nazis...
Émouvante cette vielle dame, marquée par son histoire, prête enfin à affronter la vérité qu'elle va trouver en Allemagne.

Enfin une nouvelle chronique ! Et sur un très beau roman, encore une fois ! J'ai déjà lu des dizaines d'histoires, fictives ou autobiographiques, qui retraçaient le drame indicible des Juifs pendant la Seconde Guerre Mondiale, mais avec de notre côté du ciel, l'auteur va plus loin. D'une part, parce que l'histoire commence bien avant 1939, avant 1933 même ! Nous assistons, aussi impuissants que les membres de la famille Ahrenfelss, à la montée des tensions, de l'antisémitisme, de la violence et de la haine en Allemagne à partir du traité de Versailles. D'autre part, parce que le roman joue sur une double temporalité dans laquelle nous faisons constamment des allers-retours, sans jamais nous y perdre.

Il ne s'agit pas de décrire la vie dans les camps, la traque, les rafles. Il s'agit ici de raconter la vie d'une jeune fille qui a survécu et à quel prix. Henriette a presque cent ans au moment de l'histoire et elle décide d'accompagner son arrière-petite-fille orpheline Rachel pour un voyage en Europe afin de fêter le début de sa vie d'étudiante. Elles vivent en Uruguay, sont catholiques et n'ont apparemment pas grand chose à voir avec la Shoah. Et pourtant…

La seconde histoire, imbriquée dans la première, se passe à Küstrin, elle retrace l'enfance d'Henriette, Hans, Karl et Charlotte, la bande du trèfle à quatre feuilles, des amis qui se promettent un amour éternel mais qui devront se séparer, à cause de l'Histoire.

Je ne peux pas vous en dire plus pour ne pas trop en dévoiler. Je vous parlerai donc davantage de mon ressenti. Beaucoup d'émotions durant cette lecture : les personnages sont attachants, la construction narrative est originale et nous oblige à déambuler, à l'instar d'Henriette et Rachel à travers les ruines dans lesquelles nous espérons retrouver des traces d'un passé plus glorieux, bien que lourd. Les souvenirs dont nous connaissons la signification forment la trame de ce récit émouvant. On y retrouve la naïveté de ces familles qui se considéraient allemandes avant tout, l'angoisse de leurs amis qui se rendaient bien compte des changements, la transformation de leurs voisins aveuglés par les propos prometteurs du Führer. L'étau se resserre et nous oppresse, nous aussi. La seconde vie d'Henriette nous interpelle aussi sur toutes les conséquences de la Shoah, des conséquences spirituelles, psychologiques qui ne sont pas seulement le désespoir ou la tristesse d'avoir perdu les membres de sa famille.

C'est donc une histoire prenante mais le pathos, forcément présent dans ce type de récit, a été quelque peu dévié par Hans Meyer Zu Düttingdorf, pour notre plus grand bonheur. Les blessures ne se referment pas, ni celle du deuil, ni celle de la perte de confiance, ni celle de la culpabilité, mais les âmes se retrouvent, se rejoignent et se pardonnent. C'est donc sur une note étonnamment optimiste que s'achève cette histoire que l'on quitte les yeux humides mais le sourire aux lèvres. Une lecture qui fait réfléchir, qui secoue et qui fait du bien. Vous auriez tort de vous en priver !

Merci aux éditions Les Escales et à Nadia Ahmane pour cet intense moment de lecture !

Priscilla (@Priss0904)

Quatrième de couverture : Allemagne, années 1930 : Henriette, Hans, Charlotte et Karl sont les meilleurs amis du monde. Ensemble, ils jouent dans les rues de leur petite ville, et saisissent parfois les conversations des adultes qui annoncent des heures sombres à venir. Tandis que le climat politique empire d'année en année, Henriette et Hans tombent follement amoureux. Seulement, Henriette est juive. obligée de fuir l'Allemagne pour rester en vie, elle devra abandonner sa famille, ses amis et l'amour de sa vie.

Plusieurs décennies plus tard, à bientôt 100 ans,, Henriette quitte l'Uruguay accompagnée de son arrière-petite fille, Rachel pour retourner sur les lieux de son enfance. Débute alors un voyage terriblement émouvant pour Henriette, mais aussi pour Rachel, qui ne sait rien du tout du passé de son arrière-grand-mère.

Un roman tendre sur l'enfance et le passage à l'page adulte d'une fillette au destin bouleversé par l'Histoire.
Lien : https://livresque78.com/2018..

J'avais lu le premier roman de cet auteur avec plaisir, et j'ai retrouvé dans ce roman tout ce que j'avais aimé! Ce roman c'est l'histoire d'Henriette, une femme approchant les 100 ans, arrivant en Allemagne avec Rachel, son arrière petite fille. On comprend bien vite que la destination n'a pas été choisie par hasard, Henriette est née en Allemagne, un pays qu'elle a fui lors de la seconde guerre mondiale. le récit va alors mêler plusieurs « temps »: le présent, celui de son enfance, et celui de sa nouvelle vie en Amérique du Sud. Ces différents allers-retours dans le passé sont vraiment passionnants, nous amenant doucement à comprendre son histoire, son destin, son secret. Ces passages ne sont pas datés, on plonge vraiment au coeur des pensées d'Henriette, au coeur de ses souvenirs. On ne comprend pas très bien au départ ce qu'elle souhaite vraiment retrouver en revenant en Allemagne, on la voit souffrir de ses douloureux souvenirs, par toutes ces choses qui la hantent. Et pourtant, elle est déterminée à savoir. Une ultime tentative d'apaisement pour cette vieille femme fatiguée et proche de la fin.

C'est une roman d'amitié, d'amour, de famille, de destinée, de violence et de souffrance. Henriette nous fait rentrer dans son cercle d'amis, la bande du trèfle à 4 feuilles. 2 filles et 2 garçons, mais Henriette est juive. La noirceur et la folie des années 30 s'installent en Allemagne, la guerre éclate. On assiste alors à l'explosion des relations sociales. Tandis qu'Henriette est interdite d'école, rejetée par tous, ses amis eux rejoignent les jeunesses hitlériennes. Un véritable fossé entre eux! L'amitié pourra-t-elle être plus forte que cela? On assiste aussi à la prise de conscience de ses parents sur leur avenir. Ils sont d'abord confiants, plein d'espoir, ne pouvant imaginer quel sort les attend. On est peiné pour eux, sachant très bien où la folie d'un homme et d'un peuple va les mener. On a envie de leur crier de fuir, de partir quand l'occasion leur a été donnée, mais non… On retrouve furtivement les personnages du roman précédent, qu'Henriette a l'occasion de croiser durant sa fuite. Un joli clin d'oeil et hommage à ces personnages si forts.

Encore un roman sur la seconde guerre mondiale, c'est rare que je lise autant sur un même sujet, qui plus est, relativement sensible. J'en ai encore 2 sous le coude dont je dois vous parler (Les enfants du dernier salut et le mur du temps). Mais pour l'heure, c'est « de notre côté du ciel » de Hans Meyer Zu Düttindorf qui est passé sous mes yeux.

Henriette, personnage central, habitant en Uruguay, souhaite offrir un voyage de fin d'études, à Rachel, son arrière petite fille. Malgré l'âge avancé d'Henriette, elles vont traverser l'océan pour se rendre en Allemagne, pays de son enfance. C'est ici que Rachel connaitra les secrets de sa grand-mère et pourquoi elle tenait tant à venir à Berlin.

Leur séjour débute pourtant assez mal ; Henriette est prise de malaises et doit rester plusieurs jours à l'hôtel. Laissant Rachel découvrir la ville et faire des connaissances.. C'est avec une alternance de flash back, qu'Henriette, le coeur empli de souvenirs, les dévoile à Rachel, au compte goutte, jusqu'à la dernière ligne.. Peut être un peu de trop d'attente à mon goût, bien que j'entende que certains souvenirs soient douloureux à remonter.

Elle se remémore la création de leur bande du trèfle à quatre feuilles, deux filles, deux garçons, composé de Charlotte, Hans et Karl. Bien que ces jeunes soient de milieux et de familles différentes, ils se promettent de toujours s'épauler. Mais les années passent à une vitesse folle, les enfants grandissent, les sentiments changent, naissent, se révèlent. Puis lorsqu'Hitler arrive au pouvoir, que tout bascule, c'est aussi l'avenir de ces jeunes qui éclate, leur amitié est mise à mal. Quand l'un entre à la Jeunesse Hitlérienne, l'autre est obligé de fuir le pays pour survivre. Les amitiés se déchirent, les amours se séparent.

Contrairement aux autres romans que j'ai pu lire, qui relatent de la vie pendant la guerre, nous avons ici une montée du nazisme et tout ce qu'il implique : l'évolution du climat politique, les aménagements scolaires, la pensée du peuple, leur façon de vivre ou même de traiter leur voisins anciennement amis.. Les enfants suivent indéniablement.

J'ai bien aimé ce roman, qui nous propose l'avant Hitler ainsi que la quête d'Henriette de vouloir relier son passé et dévoiler ses origines à sa famille. Cependant, on passe très vite sur les débuts amoureux d'Henriette, ce ne sont que les prémices et puis, c'est la fuite vers l'Amérique du Sud. J'aurai voulu suivre un peu plus la vie des 3 autres amis, après l'adolescence. On apprend juste s'ils sont décédés ou pas, ce qu'ils ont fait après leur séparation mais peu sur leur vie adulte finalement. Et puis, Rachel.. quel dommage qu'elle passe à côté de son voyage avec sa grand-mère pour aller flirter avec le garçon d'hôtel !
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