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Critique de Sangpages


La suite de "Il ne faut pas parler dans l'ascenseur" qu'il est, selon moi, impératif d'avoir lu avant d'attaquer "la chorale du diable" puisque comme souvent dans ce type de série, le suivi des personnages fait partie intégrante de l'histoire.
On en apprend, d'ailleurs, beaucoup plus sur Victor Lessard, son passé, sa vie, ses démons qui le poursuivent depuis son enfance et les terribles événements qu'il a vécu. Son personnage est magnifiquement bien développé. On vit avec lui, on souffre avec lui...
"Il ne faut pas parler dans l'ascenseur" est très bon. Je n'aime pas la notion de comparaison ou la notion de meilleur. Quoi qu'il en soit, "la chorale du diable" est encore un cran au dessus !
Plus cru que le précédent, plus dur aussi. le style est encore plus fort, plus percutant. Comme si Martin Michaud montait en puissance dans ses récits mais aussi dans un émotionnel. Les mots s'alignent tous plus terribles et perturbants les uns que les autres. Il percutent, bouleversent... On s'arrête, on s'interroge, on reprend son souffle, on poursuit...
L'intrigue est super bien ficelée, le dénouement parfait. J'avoue, au départ, avoir été un peu perturbée par la construction de la dernière partie, comme une "inversion" des chapitres puisque la fin vient bien avant la fin (euhh ça parait pas clair ce que je dis là !!!). le dénouement est donné mais le pourquoi du comment se fait ensuite...Original, bien torché. Au final, j'ai trouvé ça génial !
Un parcours musical et cinématographique riche et intéressant.
Des récits touchants dans des vies bousculées, basculées. Des vécus dont personne ne voudrait...
Du coup je vous balance plusieurs extraits, simplement parce qu'ils parlent d'eux-même, bien mieux que je ne le ferai et qu'il est inutile d'en rajouter...en espérant que vous serez conquis...comme je l'ai été !!!
Le stupide journal de Félix....Les mots simples, innocents, durs, forts, bouleversants d'un enfant...
"Je te prie de me croire, cher stupide journal, il est devenu raide comme un mort et ses yeux se sont encore transformés en oignons. Il m'a pris dans ses bras et il m'a serré fort, comme pour m'étrangler d'amour. (...)
C'était quand je passais beaucoup de temps dans les parcs avec les vieux messieurs, ceux qui me donnaient des sous pour que je fume leur pipe. Un soir, le patron a trouvé que je ne fumais pas assez fort, alors il s'est fâché et il a frappé le mur de pierre avec ma tête."
Moi, j'ai pensé que ma date d'expiration était arrivée. Et quand votre date d'expiration arrive, il n'y a rien à faire. Alors j'étais triste pour le mur que j'abîmais avec mon front."
Les pensées de Laila...
"Un film sordide joue dans ma tête.
La figure en sang de... danse devant mes rétines, un liquide purulent coule de SES orbites évidées, rivière venimeuse que j'aurais envie d'aspirer jusqu'à la lie pour ensuite la lui recracher en jets au visage.
IL m'a scrutée dans tous les recoins de ma chair, s'est répandu dans tous mes orifices. Je me souviens de chaque outrage perpétré par SES doigts effilés.
IL peut m'emprisonner tant qu'IL le voudra, la haine que je LUI porte restera intacte jusqu'à mon dernier souffle."
Lien : http://www.sangpages.com/201..
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