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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Les pastiches lovecraftiens, c'est un peu comme les tomates farcies, à force d'en consommer, on s'en lasse. Mais je devais être en manque et ai lu avec plaisir le petit ouvrage de Christophe Michaud, le Sacrifice des Dieux (Lulu.com, 2013). Un bel objet de surcroît, avec une police de caractère style machine à écrire à l'ancienne et de jolies illustrations. Un jeune homme enquête sur la disparation mystérieuse de son père et tombe sur un carnet de notes qui va lui éclairer la lanterne. le brave paternel travaillait pour le Vatican, le Saint Office pour être précis, et était chargé de traquer de curieuses déviations sataniques dissimulées au sein de certaines sectes (ici la Société Théosophique). Une queste qui le fera plonger dans le fameux Culte des Goules du célèbre Comte d'Erlette, les réseaux mafieux italiens et dans les entrailles du mont Olympe à Lesbos. Nous aurons droit, pour le final, à un combat titanesque entre les Dieux Grecs et les Grands Anciens qui vaut sont pesant de viandes avariées. Je suis rassasié pour un certain temps !
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Essayons de commencer par le commencement, c'est à dire par ce qui m'a fortement intriguée de prime abord : le soin apporté au livre. Pas bien me direz‑vous, il ne faut pas juger un livre à sa couverture... Oui. Mais je mentirais si je soutenais que cette fameuse couverture n'a pas joué un grand rôle dans ma demande de SP. Parce que oui, la couverture est très réussie, mais le livre n'est pas qu'une couverture ; il est une petite mine de détail, d'indices, de pièces à convictions qui servent à la fois l'intrigue et la forme du roman. Rappelons‑le, il ne s'agit pas ici d'une narration purement romanesque ; il est question en fait d'un journal tenu à jour par le personnage principal dans sa quête pour le Saint‑Office. de cette façon, le roman ce compose comme une sorte de pièce à conviction, de pêle-mêle géant rassemblé par notre personnage principal pour illustrer son propose et mettre en lumière les problèmes du monde. Déroutants et irrévocablement séduisants au prisme de la lecture, ils sont à la fois un plus et une nécessité. Chose étrange j'en conviens, mais j'aurais sans doute éprouvé un sentiment de manque s'ils n'avaient pas accompagné le récit. Heureusement, ils viennent le compléter d'une jolie façon, le rendant riche et je dirais même complet.
Difficile de s'attarder sur les personnages ; je ne parlerai donc que rapidement du personnage principal. Courageux, tiraillé par de nombreux maux, il n'en reste pas moins fort sur le versant psychologique. Les épreuves qu'il surmonte tant les choix qu'il effectue lui confèrent un sang‑froid, un professionnalisme qui m'ont surprise. Les moments de perditions sont brillamment menés, quasiment toujours suivi d'une remise en question franchement chouette, tant sur le plan de l'intrigue que sur le plan du personnage. Ils sont très certainement les passages que j'ai préféré dans le sens où l'impulsion qu'ils accordent à l'intrigue est vraiment bien pensée. de même, les choix narratifs contribuent à instaurer une réalité qui, selon moi, n'apporte que du bon : le journal est abandonné par le protagoniste, récupéré plus tard et mis en forme par un inconnu qui ne se nomme pas mais qui s'explique dans une préface qui donne du relief à l'histoire qui s'en suit. le point de bascule du protagoniste, à savoir la lecture du fameux manuscrit (qui m'a très légèrement fait penser à l'Oghma Infinium de The Elder Scrolls cinquième du nom) m'a tout bonnement conquise et les évènements qui le suivent ont achevé de m'embarquer dans l'histoire. Comme je l'ai dis un peu plus haut, je n'ai pas éprouvé de sentiment de manque malgré les points d'ombre de l'histoire et malgré la rapidité du roman. J'ai justement trouvé que le format journal ajoutait un petit quelque chose de vraisemblable qui fait qu'on ne peut simplement pas le regretter ou le pointer du doigt.
La question du bien et du mal ne cesse de se poser et ses barrières sont très souvent repoussées. J'ai été étonnée de la densité de ce roman, mis en relation avec son nombre de pages. En 130 pages et une intrigue qui court sur environ un an, le voyage est impressionnant et les remises en question nombreuses. En effet, j'ai trouvé très intéressante l'opposition entre croyances chrétienne et antique (pardonnez le barbarisme, je ne sais comment l'exprimer autrement). Opposition qui s'illustre à merveille lors des révélations finales.
L'écriture, elle, à la fois simple (nécessairement liée à la forme du récit), reste très recherchée. Belle quand il le faut, énigmatique quand c'est nécessaire et tout bonnement jolie quand c'est requis. Vous l'aurez bien évidemment compris, j'ai été conquise par ce tome qui ouvre la saga du Codex Memoriae pour lequel j'aurai une attention toute particulière. Mention spéciale également à la dédicace de l'auteur qui, en plus de m'avoir vraiment fait plaisir à la réception du colis, s'est parée d'un sens tout nouveau une fois le livre refermé : un sens du détail, donc, apporté jusque dans le rapport au lecteur qui me fait tirer mon chapeau à l'auteur qu'est Monsieur Michaud.
Lien : http://www.bookpearl.fr/2017..
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