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Critique de iris29


Après Bondrée , me revoilà en "amour" de la plume de cette grande écrivaine qu'est Andrée A.Michaud ...
A partir d'une histoire "banale "( dans le sens où plein de romans ou de films mélant suspens, et horreur) commencent comme cela, cette auteure arrive à en faire quelque chose de très personnel, collant parfaitement à L ADN canadien...

Tout d'abord , il y a le début : trois adolescents, (deux filles, un garçon) , amis d'enfance, partent camper quelques jours dans la fôrét, au bord d'une rivière. Et l'on sait que c'est courant au Canada, de faire de grandes provisions de grand air avant l'hiver, de liberté, de nature, de débrouillardise, de souvenirs, et de moustiques... Mais ils ne seront pas tous seuls dans cette espace, le danger rôde, embusqué, et plus rien ne sera comme avant.

Andrée A. Michaud ne nous propose pas seulement l'avant et le pendant du drame, mais aussi l'après, le grand après... Toutes les répercussions sur les gens de cette petite communauté, sur les victimes et leurs proches , mais aussi sur celles du "mal"....
Alors au delà de cette hymne à la nature (un peu gâché par ce qui s'y passe) , on a la façon de raconter. Et c'est là que Andrée A . Michaud est unique, car elle mêle pêle melle, la poésie, la précision dans le choix des mots qui désigne un oiseau ou une plante, et les expressions canadiennes que le lecteur ne comprend pas , mais dont il devine le sens dans le contexte. Et c'est savoureux ! Et cela casse un peu ce suspens de dingue et nous permet de reprendre notre soufle. Elégance rime avec cocasserie. A l'universel de la nature, du sentiment de peur, à l'universalité des liens parents-enfants, elle oppose le régionalisme, le "dialecte", les mots de cet endroit du monde. Et c'est beau...
Si beau qu'on en oublierait presque qu'à la page 60 environ, j'ai peur... Tout avait si gentiment commencé, que j'en avais oublié le titre " Proies", sans article pour l'introduire. " Proies" qui claque comme une promesse de trouillomètre qui s'affole chez le lecteur. Un suspens magistral écrit magistralement bien.
Suspens garanti : on est pas là pour "niaiser", "crisse d'andouille" !
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