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Critique de Wyoming


Lecture difficile, quelquefois complexe par le mélange des perceptions ou réflexions de l'auteur avec ce qu'il voit au cours de ses voyages dans le monde des montagnes. Lecture laborieuse quelquefois du fait d'une écriture, certes raffinée, très belle par moments, mais aussi marquée par le temps. le livre est paru en 1868.

Jules Michelet développe sa vision de la nature et de la montagne en particulier, entraînant ses lecteurs d'abord au pays du mont Blanc, puis vers la Suisse, en passant par les Pyrénées, les pôles et même Java.

Souvent, son analyse se fait scientifique et bute inévitablement sur des connaissances qui manquaient encore à cette époque. Ce n'est pas très gênant car il démontre malgré tout une assez grande force de conviction dans ses propos.

J'ai particulièrement apprécié les passages sur les glaciers qu'il personnifie quasiment, les arbres, notamment le pin cembro, les lacs, les cascades et les torrents.

J'ai beaucoup moins goûté l'épisode sur les volcans et les soubresauts de la terre, avec la poussée des montagnes et l'écartement des continents.

Quant aux fleurs de montagne, il leur consacre de longs passages, transposant leur reproduction en une saison des amours presque sensuelle, enfin telle qu'il la ressentait...

Pas beaucoup d'espace pour son épouse, joliment prénommée Athénaïs, qui a pourtant participé à l'écriture du livre. Tout juste si on détecte sa plume par des guillemets et le genre féminin. D'ailleurs, les idées de Michelet feraient certainement frémir les féministes du XXIème siècle. En témoigne notamment cette citation que je ne peux résister à reproduire ici :
"Les animaux sont inquiets, l'homme agité, et la femme craintive se serre à lui."
Je crois que c'était par temps d'orage... Terrible lorsque l'homme se voit en protecteur du sexe opposé, alors qu'il est souvent bien plus tourmenté.

Ce livre sera peut-être davantage apprécié par les botanistes et les scientifiques que par ceux qui ont l'âme poète, encore qu'ils pourront y trouver un peu leur compte.








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